Gilets jaunes : l'Eglise catholique appelle au dialogue et veut y participer
Olivier Ribadeau-Dumas, le porte-parole de la Conférence des évêques de France, a affirmé que l'église catholique était un «corps intermédiaire» et que ce faisant, elle souhaitait participer au dialogue entre les Gilets jaunes et le gouvernement.
L'Eglise catholique, qui est «aussi un corps intermédiaire», souhaite que la crise des Gilets jaunes soit l'occasion d'un dialogue redoublé au sein de la société française et compte y participer à son niveau, a assuré le porte-parole de la Conférence des évêques de France, Olivier Ribadeau-Dumas. «Nous avons le désir que cette crise soit l'occasion d'un dialogue accru», a déclaré l'homme d'Eglise sur France Inter le 25 décembre, jour de Noël.
Il a rappelé que le Conseil permanent, l'instance exécutive de la Conférence des évêques de France, avait appelé il y a quelques jours à ce que les chrétiens organisent des dialogues là où ils sont.
«Notre société crève de ne pas pouvoir s'écouter, de ne pas pouvoir parler, de ne pas être entendue et je pense que c'est le rôle de l'Eglise de permettre cela», a affirmé le porte-parole.
Selon lui, «cette crise [des Gilets jaunes] est la résultante de décennies de sentiment d'abandon de territoires, d'inégalités qui augmentent et qui deviennent insupportables pour un certain nombre de personnes, de difficultés à finir les fins de mois».
Tout en admettant que le poids du catholicisme dans le pays a certainement diminué, Olivier Ribadeau-Dumas considère qu'il reste en même temps très fort. «L'Eglise, notamment par le maillage de ses 13 000 paroisses [...], est véritablement un lieu où il est possible de se rencontrer et de créer du tissu social», précise-t-il.
Le 24 décembre au soir, de nombreux Gilets jaunes ont passé le réveillon de Noël sur les ronds-points qu'ils occupent depuis plusieurs semaines, considérant les liens qu'ils ont tissés depuis plusieurs semaines comme ceux d'une nouvelle famille.