SMIC, CSG, heures supplémentaires : découvrez les mesures annoncées par Emmanuel Macron
S'il a annoncé qu'il ne réintroduirait pas l'ISF, le chef de l'Etat a annoncé plusieurs mesures pour tenter de désamorcer la crise des Gilets jaunes. Devant les Français, il a dit vouloir décréter l'«état d'urgence économique et sociale».
Emmanuel Macron s'est exprimé devant la nation le 10 décembre à 20h. Le président de la République a annoncé plusieurs mesures pour tenter de désamorcer la crise des Gilets jaunes. Si le chef de l'Etat a condamné les violences, il a assuré que la colère des manifestants était «juste à bien des égards».
Le chef de l'Etat a ensuite déclaré vouloir décréter l'«état d'urgence économique et sociale». Dans la foulée, il a annoncé que le salaire d'un travailleur au SMIC augmenterait de 100 euros bruts par mois dès 2019 «sans qu'il en coûte rien à leur employeur». Cette mesure contredit l'annonce de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, qui avait assuré qu'il n'y aurait «pas de coup de pouce» au SMIC car cela «détrui[rait] des emplois».
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Le président demande aux employeurs qui le peuvent de verser une prime de fin d'année défiscalisée. La hausse de la CSG est annulée en 2019 pour les retraités touchant moins de 2 000 euros par mois. Il a en outre annoncé que les heures supplémentaires seraient versées «sans impôts ni charges dès 2019».
Emmanuel Macron a en revanche fait savoir que l'Impôt de solidarité sur la fortune (ISF) ne serait pas rétabli.
Emmanuel Macron a ajouté qu'il comptait rencontrer les maires, région par région.
L'intervention du chef de l'Etat survient après plusieurs tentatives de l'exécutif pour désamorcer la crise. Face à la colère des Gilets jaunes, l’Elysée avait en effet annoncé le 5 décembre renoncer à l'augmentation des taxes sur le carburant en 2019. Une mesure qui n’avait pas pour autant enrayé le mouvement de contestation, les revendications portant plus largement sur la problématique de la baisse du pouvoir d’achat.
Mécontents face à la réponse apportée par l'exécutif, les Gilets jaunes avaient à nouveau battu le pavé à travers l'Hexagone le 8 décembre. Selon le ministère de l'Intérieur, près de 125 000 personnes, dont 10 000 à Paris, avaient ainsi manifesté à travers le territoire. Comme lors des précédentes mobilisations, cette journée avait été marquée par plusieurs scènes de violences notamment à Paris mais également à Bordeaux, Saint-Etienne ou encore Toulouse.