A défaut de l'Elysée ou de Matignon, les Gilets jaunes reçus par François de Rugy

A défaut de l'Elysée ou de Matignon, les Gilets jaunes reçus par François de Rugy© Alexandre Keller
Des Gilets jaunes, place de la Madeleine à Paris, le 24 novembre 2018.
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Afin de formuler leurs revendications, les Gilets jaunes se sont donné plusieurs porte-paroles. Ceux-ci ont dû se contenter d'un rendez-vous avec le ministre de l'Ecologie. Déçus, ils ont appelé à manifester le 1er décembre.

Est-ce une façon de marteler que les questions de pouvoir d'achat et de pression fiscale ne peuvent être envisagées en dehors de la grille de lecture du réchauffement climatique ? Eric Douet et Priscillia Ludosky, deux des porte-paroles désignés des Gilets jaunes, ont été reçus le 27 novembre au soir par François de Rugy, le ministre de la Transition écologique et solidaire. L'Elysée a fait savoir plus tôt dans la journée qu'Emmanuel Macron ne recevrait pas lui-même les représentants d'un mouvement qui tente de se structurer, et qui, pourtant, souhaiterait s'adresser directement au président de la République.

Le mouvement est parti de l'incohérence de l'argument écologique donné par le gouvernement pour justifier de la hausse des taxes sur les carburants

Aussi, les participants à ce rendez-vous ont-ils réaffirmé leur volonté de s'entretenir au moins avec le Premier ministre, Edouard Philippe. «Le mouvement est parti de l'incohérence de l'argument écologique donné par le gouvernement pour justifier de la hausse des taxes sur les carburants, mais il représente beaucoup plus aujourd'hui et pour cela, nous demandons à ce que le ministre de la Transition écologique et solidaire soit accompagné du Premier ministre et/ou du porte-parole du gouvernement», ont-ils declaré dans un communiqué transmis à l'AFP.

A l'issue de la réunion, Eric Drouet a appelé à une nouvelle manifestation le 1er décembre à Paris, sur les Champs-Elysées. «Les Français n'ont pas du tout été convaincus [par les annonces d'Emmanuel Macron]», a-t-il estimé, réitérant son souhait d'une nouvelle rencontre avec «le porte-parole du gouvernement ou le Premier ministre». 

«On avait plus de souhaits que ça, on n'était pas que [focalisé] sur la transition écologique, on était sur un débat beaucoup plus grand», a-t-il ajouté. 

Lire aussi : 577 millions d'euros de recettes de la taxe carburants siphonnés du budget de l'Ecologie

Onzième jour de mobilisation pour les Gilets jaunes

Face à ce mouvement, Emmanuel Macron a annoncé vouloir limiter l'impact des taxes sur le carburant et dit souhaiter une «grande concertation».

Ce 27 novembre, s'exprimant depuis une salle de conférence du palais de l'Elysée, le chef de l'Etat a réaffirmé la nécessité de garder le cap de la transition écologique et de ne pas opposer «le présent à l'avenir». «J'ai vu les difficultés que la situation entraîne auprès des Français qui roulent beaucoup [...] Ils disent que ce sont toujours les mêmes qui font les efforts, et ils ont raison» a-t-il ajouté. Pour autant, dans un contexte de forte exaspération exprimée par le mouvement des Gilets jaunes, le président de la République a exclu de revenir sur la taxe carbone, expliquant qu'elle avait été «votée».

La contestation contre les prix du carburant, entamée le 17 novembre, s'est ensuite élargie aux taxes en général et à la baisse du pouvoir d'achat. Au onzième jour du mouvement des Gilets jaunes, l'AFP recensait, source policière à l'appui, quelque 12 200 Gilets jaunes pour près de 500 actions, selon une source policière. Des actions symboliques ont également été menées sur des centres des impôts, et plus de 220 stations-service étaient en difficulté d'approvisionnement. Les pics des manifestations ont réuni des centaines de milliers de personnes. 

A la Réunion, un des épicentres de la contestation, 960 manifestants étaient recensés en milieu de journée. Les manifestants réunionnais appellent à un blocage total de l'île le 28 novembre à l'occasion de la venue de la ministre des Outre-mer, Annick Girardin.

Auteur: RT France

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