«An II du quinquennat» : le remaniement s'annoncerait plus large que prévu

«An II du quinquennat» : le remaniement s'annoncerait plus large que prévu© LUDOVIC MARIN / Source: AFP
Le président français Emmanuel Macron discute avec le Premier ministre Edouard Philippe en conseil des ministres à l'Elysée, le 5 septembre 2018 à Paris.
Suivez RT en français surTelegram

Le remaniement gouvernemental qui doit être annoncé en début de semaine s’annoncerait plus important que prévu. Affaibli par les démissions en cascade et les multiples affaires, l’exécutif se voit contraint de modifier plus largement son équipe.

Prévu le 8 ou le 9 octobre, le remaniement gouvernemental s’annonce plus important que prévu. Alors qu’elle devait se limiter au remplacement du ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, l’opération délicate pilotée par Edouard Philippe et Emmanuel Macron concernerait d'autres portefeuilles ministériels. La faute à un exécutif particulièrement affaibli par l’affaire Benalla et les démissions successives de plusieurs ministres.

Avant Gérard Collomb, Nicolas Hulot, ministre de la transition écologique et solidaire, avait décidé le 28 août de quitter le navire gouvernemental, dénonçant les «lobbies dans les cercles du pouvoir». Une allusion, à la présence de Thierry Coste, dirigeant de la société Lobbying et Stratégies, lors d'une réunion sur la chasse à l'Elysée. Autre départ du gouvernement qui a particulièrement perturbé la rentrée de l’exécutif, celui du ministre des Sports Laure Flessel. L’ancienne championne olympique a quitté le gouvernement pour «raisons personnelles». Selon Mediapart, néanmoins, la démission de la ministre serait en réalité liée à des démêlés fiscaux. Une série de défections qui, de l’aveu même du président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand doit contraindre l’exécutif à impulser un «nouveau souffle» … qui tarde se faire sentir.  

Mais pour le porte-parole du gouvernement Benjamin Grivaux, la prise de décision tardive de l'exécutif est amplement justifiée. «J’assume totalement ce temps long, parce que nommer un ministre de l’Intérieur, ça n’est pas une petite fonction dans l’appareil d’Etat […] Depuis le premier jour, dans ce gouvernement, on prend des gens compétents. Pas parce qu'ils ont telle étiquette politique, pas parce qu'ils vous ont soutenu à un congrès obscur il y a quinze ans, pas parce qu'au fond il serait votre inféodé», a-t-il justifié ce 7 octobre sur France Inter.


Françoise Nyssen et Muriel Penicaud sur la sellette ?

Si le remplacement de l’ex-locataire de la place Beauvau monopolise l’attention médiatique, celui de plusieurs autres ministres, dans le collimateur de la justice, serait également à l'ordre du jour. Parmi eux figure Françoise Nyssen : l’actuelle ministre de la Culture est visée depuis le 23 août dernier par une enquête judiciaire pour déterminer si les travaux d'agrandissement du siège d'Actes Sud, la maison d'édition qu’elle a dirigée, respectent le code de l'urbanisme. Dans le cadre de l’enquête, une équipe de la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) était venue le 29 août dernier effectuer des «constatations» dans les locaux.  

Autre personnalité du gouvernement fragilisée par une enquête judiciaire : la ministre du Travail, Muriel Pénicaud. Après avoir été entendue par les juges le 22 mai dans le cadre d'une enquête sur le déplacement controversé qu'elle avait organisé au profit du chef de l’Etat, alors candidat à la présidentielle, elle avait été placée sous le statut de témoin assisté. Si elle avait évité une mise en examen dans cette enquête pour «favoritisme et recel de favoritisme», l’affaire avait agité la classe politique et placé le gouvernement dans une position particulièrement inconfortable.

Lire aussi : Affaibli dans les sondages, Gérard Collomb ne veut pas de l'étiquette LREM aux municipales à Lyon

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix