Alexandre Benalla derrière le lancement de la boutique de goodies de l'Elysée ?
Le feuilleton Benalla n'en finit plus. L'ex-conseiller d'Emmanuel Macron aurait dévoilé aux enquêteurs qu'il avait la «responsabilité de la mise en place d'une boutique en ligne» au sein de l'Elysée, selon l'émission Quotidien de TMC.
Conseiller du chef d'Etat, responsable de la sécurité d'Emmanuel Macron, bagagiste des Bleus et... responsable du lancement d'une boutique dédiée aux goodies du palais présidentiel ? La création de «la Boutique de l'Elysée» aurait été de la responsabilité d'Alexandre Benalla. Selon un journaliste de l'émission Quotidien de TMC, celui-ci a révélé devant les enquêteurs de la police judiciaire, lors de son audition du 20 juillet, le contenu de ses missions au sein de l'Elysée. Parmi celles-ci, il aurait confessé : «J'ai sous ma responsabilité la mise en place d'une boutique en ligne et le projet d'une boutique physique qui a pour objet la vente de produits dérivés.»
🔴 INFO @azzahmedchaouch#Quotidien.
— Quotidien (@Qofficiel) 14 septembre 2018
Pendant sa garde à vue le 20 juillet dernier, Alexandre Benalla a déclaré qu’il était aussi en charge… de la boutique en ligne et physique des produits dérivés de l’Élysée. ⬇ pic.twitter.com/vQIdpw0KLG
Une nouvelle ligne sur un CV, déjà bien fourni, pour Alexandre Benalla, qui sera bientôt entendu par la commission d'enquête du Sénat.
Si la nouvelle plateforme de vente en ligne de l'Elysée, lancée le 14 septembre, atteste que «l'intégralité des bénéfices est affectée [aux] projets de restauration» du palais présidentiel, elle suscite diverses polémiques depuis sa création. En effet, nombre de produits qui y sont vendus jouent de références à Emmanuel Macron, plus ou moins sérieuses, telles que les expressions employées par le chef de l'Etat pendant sa campagne présidentielle et le début de son mandat : «Poudre de perlimpinpin», «Croquignolesque» ou encore «Parce que c'est notre projet». En outre, les prix des produits, à l'image de tee-shirts – assez communs – à 55 euros, peuvent être jugés élevés.
Enfin, la boutique a retiré à la dernière minute des produits qui portaient la mention «porcelaine de Limoges», appellation protégée par une indication géographique protégée (IGP). Or ces mugs étaient du faux Limoges fabriqué ailleurs et décorés à Toulouse, selon l’Union des fabricants de porcelaine de Limoges. Prévenu avant de les avoir envoyés au Palais présidentiel, «Mug in France», le fournisseur basé en Dordogne, les a immédiatement remplacés.
Vendus via un site internet mais aussi dans une boutique éphémère installée dans le palais à l’occasion des Journées du Patrimoine , les produits dérivés seront disponibles dans les points de vente des entreprises partenaires à partir de 2019.