Polémique autour de Médine, ce rappeur qui «crucifie les laïcards» en concert au Bataclan
Alors que Médine se produira à deux reprises en octobre au Bataclan, lieu d'une tragédie lors des attentats de Paris, une vague d'indignation s'est emparée des réseaux sociaux. L'artiste est en effet connu pour ses paroles particulièrement violentes.
Si la liberté d'expression est un droit fondamental, il y a des symboles qui peuvent aussi choquer. Ainsi, le rappeur Médine se produira les 19 et 20 octobre sur la scène du Bataclan, l'un des théâtres du drame des attentats de Paris en novembre 2015. Après l'annonce d'une deuxième date en avril dernier, les réseaux sociaux ont montré leur indignation sur la venue de Médine. Ce 8 juin, plusieurs internautes ont de nouveau relancé la polémique évoquant un «malaise» pour certains, un problème de «décence» pour d'autres.
Dans son titre « Don't Laïk », le rappeur #Médine appelait à « [crucifier] les laïcards »
— Maître Nicolas (@NicolasZeMinus) 7 juin 2018
Il sera en concert au #Bataclan de Paris le 20 octobre prochain #Malaisepic.twitter.com/J7SNHKWxgc
Programmer Médine, l'homme qui chante qu'il faut crucifier les « laïcards » en arborant « Jihad » orné d'un glaive, au #Bataclan à l'automne montre à quel point la notion même de décence est devenue fantomatique. https://t.co/xdbIpdHb2L
— Caroline Pinet (@Caroline_Pinet) 7 juin 2018
Médine le crucifieur de laïques au Bataclan : quelle immonde gifle dans la figure des victimes du Bataclan, de leurs proches et des survivants! La collaboration avec l’islamisme avance malgré les traces de sang et les cris de détresse. Pourquoi cette soumission ? ASSEZ! https://t.co/2XkVB23xJy
— Monique Plaza (@MoniquePlaza3) 8 juin 2018
Pourquoi ces concerts suscitent-ils la polémique ? Avant la tragédie de Charlie Hebdo en janvier de la même année, l'artiste avait écrit une chanson, «Don't laïk» (non laïque), dans laquelle il tenait des propos agressifs : «Crucifions les laïcards comme à Golgotha», «si j'applique la Charia les voleurs pourront plus faire de main courante», «Marianne est une femen tatouée "Fuck God" sur les mamelles», «J'mets des fatwas sur la tête des cons», etc.
Le rappeur s'était expliqué en 2015, précisant que sa chanson était «une caricature tendue aux fondamentalismes, une caricature qui singe à la fois ceux qui font de la laïcité un outil d’exclusion, et à la fois ceux qui la subissent et l’expriment à travers une réaction d’hyper-identification de circonstance».
Malgré tout, Médine déchaîne encore les passions, notamment lorsqu'il annonce que ses concerts parisiens sont bientôt complets.
Prochain concert :
— Médine (@Medinrecords) 3 juin 2018
- le 29 Juin à Allaire
- le 30 Juin à Vandœuvre lès Nancy
PS : le 2ème Bataclan est bientôt full pic.twitter.com/5CFhoEWZIH