La justice rouvre l'affaire Richard Ferrand à la suite d'une plainte de l'association Anticor
La justice a ouvert une information judiciaire dans l'affaire Richard Ferrand. En octobre 2017, le parquet de Brest avait classé l'affaire sans suites, après une enquête préliminaire, mais Anticor avait déposé plainte le mois suivant.
D'après l'AFP, le parquet national financier a ouvert le 12 janvier 2018 une information judiciaire dans le cadre de l'affaire Richard Ferrand, éphémère ministre de la Cohésion et des territoires et président du groupe de La République en marche (LREM) à l'Assemblée. Une information judiciaire a été ouverte pour «prise illégale d'intérêt, recel et complicité».
Le parquet a ainsi donné suite à la plainte déposée par l'association anticorruption Anticor le 9 novembre 2017, avec constitution de partie civile après le classement sans suites de l'enquête du parquet de Brest en octobre 2017. L'affaire porte sur le bien immobilier acquis par la compagne de Richard Ferrand et loué aux Mutuelles de Bretagne, dont il était alors le directeur général. Dans un des volets de l'affaire, un possible délit de prise illégale d'intérêts, le procureur de Brest avait reconnu que le parquet «aurait pu envisager» l'ouverture d'une information judiciaire. Mais après vérification, il s'est avéré que l'infraction éventuelle était prescrite depuis le 19 juin 2015, aux termes des règles de prescription (trois ans) alors en vigueur.
L'association Anticor dépose plainte à Paris pour relancer l'enquête sur Richard Ferrand ➡️https://t.co/vWmYCh5xJIpic.twitter.com/QNpwCcMhxh
— RT France (@RTenfrancais) 9 novembre 2017
Le 24 mai 2017, Le Canard enchaîné lançait l'affaire en révélant que Richard Ferrand aurait favorisé la signature par les Mutuelles de Bretagne, dont il était directeur général entre 1993 et 2012, d'un bail immobilier auprès d'un propriétaire qui n'était autre que sa compagne. Après ces révélations sur une opération qualifiée d'«extrêmement opaque» par le journal, l'avocat en charge de l'opération immobilière avait enfoncé le clou dans un entretien au Parisien, dénonçant un «enfumage» de la part de Richard Ferrand.
Richard Ferrand, ex-socialiste et soutien de la première heure d'Emmanuel Macron, s'est toujours défendu de tout conflit d'intérêts dans cette affaire qui lui avait coûté sa place de ministre du premier gouvernement d'Edouard Philippe.
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