Paris compte débourser 700 000 euros pour répondre à l’afflux de mineurs marocains à la Goutte d'or
La capitale française doit faire face à la présence de jeunes migrants marocains qui errent dans le quartier de la Goutte d'or. Pour augmenter les maraudes et les prendre en charge, la ville va débourser près de 700 000 euros, selon Le Parisien.
Ils se réfugient au sein du quartier populaire de la Goutte d'or (XVIIIème arrondissement), à Paris : des migrants mineurs d'origine marocaine, âgés de 14 à 17 ans (aucune preuve ne pouvant attester de leur âge), qui dorment dans un square et vivent de larcins, inquiètent les autorités. Contacté par l'AFP, le préfet de police de Paris, Michel Delpuech estime à près de 80 le nombre de ces mineurs dans le nord de la capitale.
Paris a donc décidé d'agir en prenant des mesures exceptionnelles. Le Parisien révèle que lors du prochain Conseil de Paris, le 11 décembre, une subvention de 684 967 euros serait soumise au vote de l’assemblée.
Ils sniffent de la colle, boivent, agressent les passants, volent et refusent les prises en charge proposées
La ville veut ainsi augmenter les dispositifs tels que les maraudes, les aides sociales à l'enfance et les suivis psychiatriques. L'enveloppe permettra également de financer un centre d’hébergement de nuit et de soutenir un renforcement policier et judiciaire.
«[Les clandestins] sniffent de la colle, boivent, agressent les passants, volent et refusent les prises en charge proposées», informe Le Parisien.
Côté sécurité, la police a procédé à 395 interpellations depuis septembre, essentiellement pour des vols, certains avec violence. «On n'est pas dans le simple chapardage», ajoute Michel Delpuech pour l'AFP. «Ils ont tous transité par l'Espagne où ils sont passés par des foyers d'accueil avant de poursuivre vers la France», assure à l'AFP la présidente de l'Amesip (Association marocaine d'entraide aux mineurs en situation précaire), Touraya Bouabid, mandatée pour une mission sur place fin octobre. «Presque tous sont issus de la classe moyenne et ont un membre de leur famille au Maroc», affirme-t-elle dans son rapport.
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