Un sondage révèle que six Français sur dix sont «choqués» par le vocabulaire d'Emmanuel Macron

Un sondage révèle que six Français sur dix sont «choqués» par le vocabulaire d'Emmanuel Macron© POOL New Source: Reuters
Emmanuel Macron
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Selon un sondage Harris Interactive publié le 6 octobre, près de six Français sur dix (57%) se disent choqués par les mots utilisés par Emmanuel Macron, lors d'un déplacement en Corrèze. Le président, lui, est toujours en chute dans les sondages.

Le 6 octobre, l'institut Harris Interactive a publié les résultats d'un sondage réalisé pour RMC et Atlantico. Ce dernier révèle que près de six Français sur dix (57%) estiment que les termes utilisés par le président lors d'un déplacement le 4 octobre à Egletons en Corrèze sont «choquants».

Après avoir évité une manifestation de salariés de GM&S, Emmanuel Macron avait alors déclaré : «Certains, au lieu de foutre le bordel, feraient mieux d'aller regarder s'ils ne peuvent pas avoir des postes là-bas, parce qu'il y en a qui ont les qualifications pour le faire et ce n'est pas loin de chez eux.» 

Le sondage indique donc également que 43% des personnes interrogées ne sont pas «choquées» par l'utilisation du terme «bordel».

Selon cette enquête 71% des Français estiment que lorsque Emmanuel Macron parle de cette manière cela nuit plutôt à l’appropriation par les citoyens de ses idées et de son programme.

De plus, 66% des Français estiment qu’un salarié dont l’entreprise serait en difficulté «devrait plutôt se mobiliser pour défendre son emploi» alors que 34% pensent qu’il «devrait en chercher un nouveau dans une autre structure».

Le sondage a été réalisé en ligne le 5 octobre auprès d'un échantillon de 1 035 personnes selon la méthode des quotas.

Manuel Valls s'en mêle et défend à demi-mot Emmanuel Macron

Après les déclarations d'Emmanuel Macron en Corrèze, l'ex-Premier ministre de François Hollande, Manuel Valls, a également réagi le matin du 6 octobre sur BFMTV : «Bien sûr qu'il faut faire attention aux mots, bien sûr qu'il faut exprimer du respect vis-à-vis de ceux qui se battent pour sauver leur emploi dans un département, la Creuse, qui souffre, qui est en difficulté. Donc il faut être attentif à la souffrance de ces salariés, de ces citoyens, de ces compatriotes», a déclaré Manuel Valls, avant d'ajouter toutefois qu'il était «las de ce genre de polémiques.»

En revanche, pour lui, le procès du président des riches est «insupportable». «C'est toujours la même chose : "Président des riches, traître, traître à la classe ouvrière, vous n'écoutez pas les Français"», a poursuivi Manuel Valls un brin agacé.

Et de défendre à nouveau le chef de l'Etat : «On a le sentiment au fond, partout, ces dernières semaines, que ce que l'on souhaite, c'est son échec.» Or d'après lui, l'élection de Macron est «une chance».

Parler «comme tout le monde» 

Face à la polémique que ces propos ont engendré au sein de l'opinion, le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner avait défendu le président en expliquant sa volonté de «nommer les choses» et «d'arrêter la langue de bois». En somme, parler comme tout le monde.

Peu après, des proches d'Emmanuel Macron ont fait savoir que ce dernier assumait «sur le fond» ses propos tenus en Corrèze tout en reconnaissant qu'il n'aurait pas dû utiliser le mot «bordel», un «mot familier», dans le cadre d'un déplacement officiel.

Mais si ce fameux «foutre le bordel» est une sortie qui a fait polémique, elle est loin d'être la première, Emmanuel Macron étant décidément un habitué des phrases choc.

«Ceux qui réussissent et ceux qui ne sont rien»

Le 29 juin dernier, alors qu'il inaugurait un colossal espace d'accueil pour les start-up en plein Paris, Emmanuel Macron avait eu un mot malheureux à l'égard de ceux qui ne réussissent pas, estimant qu'ils n'étaient «rien». Ses propos avaient suscité un gigantesque tollé sur internet.

«Les fainéants et les cyniques»

Alors qu'il s'adressait à ses concitoyens réunis dans le jardin de l'école française d'Athènes, le 8 septembre dernier, Emmanuel Macron avait déclaré : «Je serai d'une détermination absolue et je ne céderai rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes. Et je vous demande d'avoir, chaque jour, la même détermination.» Face à un nouveau tollé, il avait assuré ne pas regretter ces propos. 

Une nouvelle fois, Christophe Castaner avait arrondi les angles en assurant qu'Emmanuel Macron, dans ses propos visait «la posture de la fainéantise» des dirigeants qui n'avaient pas eu le courage de «faire les réformes nécessaires».

«Le Kwassa-Kwassa, il amène du Comorien»

En juin, moins d'un mois après avoir été élu président, Emmanuel Macron s'était laissé aller à une boutade qui avait  suscité une vive polémique. En déplacement dans le Morbihan, le chef de l'Etat avait comparé ironiquement des bateaux de pêche à des embarcations utilisées pour transporter des migrants dans des conditions précaires.

«Ah non, c’est à Mayotte les kwassas-kwassas […] Mais le kwassa-kwassa pêche peu, il amène du Comorien !», avait lancé le président, tout sourire, soulignant la différence avec les tapouilles, ces navires de pêche guyanais. 

Outre ces polémiques, la côte de popularité du président continue de dégringoler. Selon le baromètre Kantar pour Le Figaro Magazine, seules 39% des personnes interrogées ont déclaré faire confiance au chef de l’Etat. Ce chiffre tombe à 37% pour le Premier ministre Edouard Philippe.

Lire aussi : «Y'a des gens qui râlent tout le temps pour tout !» : Macron rabroue une anti-JO... et se fait huer

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