Pour Macron les ouvriers de GM&S ont mieux à faire que de «foutre le bordel» (VIDEO)
Perturbé par une manifestation des ouvriers creusois de GM&S alors qu'il visitait l'Ecole d'application aux métiers des travaux publics d'Egletons en Corrèze, Emmanuel Macron a laissé échapper une phrase assassine à leur égard devant les caméras.
«Il y en a certains, au lieu de foutre le bordel, ils feraient mieux d’aller regarder s’ils peuvent avoir des postes là-bas [à Ussel en Corrèze] ! Parce qu'il y en a qui ont les qualifications pour le faire hein ! Et c'est pas loin de chez eux». Le président de la République n'a pas pu retenir l'expression de son irritation à l'égard des salariés de GM&S, qui ont, une fois n'est pas coutume, manifesté devant l'Ecole d'application aux métiers des travaux publics d'Egletons en Corrèze qu'il visitait le 4 octobre.
Discutant avec le président de la région Nouvelle-Aquitaine, Alain Rousset, du marché du travail, Emmanuel Macron, qui avait pourtant évité la route des manifestants, a préconisé qu'ils aillent chercher du travail dans la région au lieu de «foutre le bordel».
Macron sur des manifestants GM&S: "Certains au lieu de foutre le bordel, feraient mieux d'aller regarder s'ils peuvent pas avoir des postes" pic.twitter.com/ohoWHQqGgg
— BFMTV (@BFMTV) 4 octobre 2017
Ce n'est pas la première fois qu'une phrase d'Emmanuel Macron fait parler d'elle. Après avoir évoqué «ceux qui ne sont rien», le président avait parlé de «fainéants» pour désigner les manifestants s'opposant à la réforme du code du travail.
Plusieurs dizaines de salariés de l'équipementier automobile de La Souterraine (Creuse), accompagnés d'élus locaux en écharpes et de sympathisants, s'étaient en effet déplacés pour interpeller le président. Ils ont été bloqués puis dispersés par les forces de l'ordre alors qu'ils tentaient d'infiltrer le lieu de la visite. Ils se sont plus tard rassemblés dans le calme à 400 mètres de là. Le président n'a pas souhaité les rencontrer, mais un rendez-vous avec Benjamin Griveaux, secrétaire d'Etat chargé du dossier au ministère de l'Economie leur a été proposé. Un rendez-vous refusé par les manifestants.
Le tribunal de commerce de Poitiers a validé le 7 septembre la reprise du site de La Souterraine par la société GMD (Groupe mécanique découpage). Mais celle-ci ne s'est engagée à maintenir que 120 des 276 emplois, ce que les représentants du personnel de l'usine trouvent insuffisant. Les salariés ont ainsi voté la poursuite des manifestations et actions pour «plus de salariés repris», et pour l'octroi d'indemnités plus importantes à ceux qui ne le seront pas.
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