Quand Libération se moque de Manuel Valls avec une petite légende assassine, devenue virale
Malgré une victoire aux législatives, 2017 n'a pas été de tout repos pour l'ex-Premier ministre. Après plusieurs déconvenues dont le refus de LREM de l'investir, il apparaît aujourd'hui bien seul. Une situation que Libération a cruellement soulignée.
Libération est réputé pour sa titraille usant de jeux de mot et de calembours, occasion d'opposer un peu d'humour et de détachement aux malheurs de ce monde. Mais cette fois-ci, c'est une légende, le texte qui accompagne toute photo, qui a attiré l'attention des internautes et déclenché une vague d'hilarité sur les réseaux sociaux.
«Manuel Valls entouré par ses soutiens à l'Assemblée nationale, le 3 octobre 2017», peut-on lire sous la photo prise par un photographe de l'AFP accompagnant un article de Libération paru sur son site le 3 octobre 2017. Le quotidien y relevait notamment, avec une pointe d'ironie, l'intense activité de sniper déployée par Manuel Valls contre La France insoumise pour le compte de La République en marche. Laquelle refuse pourtant obstinément d'ouvrir ses portes à l'ancien homme fort du quinquennat de François Hollande. Et, de fait, le cadrage fait paraître l'ex-Premier ministre bien esseulé, aucun des sièges de velours rouge autour de lui n'étant occupé. La légende assassine a valu à l'image de devenir virale sur les réseaux sociaux.
Meilleure légende d'article de l'histoire des légendes d'articles de l'humanité pic.twitter.com/hm3aJ7UdGH
— Marion Beauvary (@MarionBeauvary) 4 octobre 2017
La description de la photo «Manuel #Valls entouré par ses soutiens à l'Assemblée nationale» 😂😂😂#Liberationpic.twitter.com/YKNxwTdakA
— Super banal 🇫🇷 (@Super_banal) 5 octobre 2017
Toujours avec humour (caustique ?), Libération qualifiait déjà Manuel Valls de «sans papiers socialiste» en juin 2017.
🇫🇷 Sans papiers socialistes, Valls régularisé par Macron (Libération) https://t.co/LI7tP5YCew
— Gilles Klein (@GillesKLEIN) 28 juin 2017
Un «Valls-bashing» général ?
Il faut dire que les temps sont durs pour Manuel Valls, depuis sa démission de son poste de Premier ministre début décembre 2016, à commencer par son échec à la primaire de la gauche en janvier 2017 face à Benoît Hamon, après une campagne agrémentée d'un jet de farine et d'une gifle. Le calvaire de Manuel Valls – plombé par son recours à l'article 49.3 pour faire passer la loi travail en 2016 – continue ensuite avec le refus de La République en marche de l'investir comme candidat aux législatives de 2017, dans son fief de l'Essonne. Dans une interview sur France Inter le 29 août, Manuel Valls revenait sur sa descente aux enfers... «J'ai de la chance d'avoir une famille», confiait alors le rescapé, réélu de justesse député de l'Essonne dans des circonstances mouvementées.
«Siéger avec l'ignoble #Valls» : @JLMelenchon pas ravi par son nouveau partenaire de missionhttps://t.co/LuAxYwPY48pic.twitter.com/dUOgI5liun
— RT France (@RTenfrancais) 3 octobre 2017
Faut-il encore tirer sur l'ambulance ? Redevenu simple député, Manuel Valls a considérablement perdu de son influence. Et de son pouvoir, que le quotidien naguère maoïste, et désormais propriété d'Altice (SFR), aime à brocarder...
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