Attentat de Marseille : le débat sécuritaire relancé, le gouvernement défend son dispositif
Au-delà du soutien aux victimes de l'attaque de Marseille et de celui exprimé aux militaires, certains responsables politiques n'ont pas attendu pour relancer le débat sur le dispositif de sécurité, certains le louant, d'autres le critiquant.
A peine quelques minutes après l'attaque au couteau perpétrée le 1er octobre dans la gare Saint Charles de Marseille, qui a coûté la vie à deux femmes, plusieurs personnalités politiques ont déjà réagi. Du côté du Front national (FN) et des Patriotes, on dénonce l'islamisme et l'action jugée insuffisante du gouvernement à son encontre, alors que d'autres personnalités politiques préfèrent s'en tenir aux condoléances plutôt que de réagir sur le terrain politique.
Des maires de grandes villes françaises ont assuré les Marseillais de leur soutien et de leur amitié. «Les Parisiens sont aux côtés des Marseillais», a ainsi tweetté Anne Hidalgo, maire de Paris.
#Marseille : Tout mon soutien aux proches des deux victimes. Les Parisiens sont aux côtés des Marseillais. Nous pensons très fort à vous.
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) 1 octobre 2017
La maire de Lille, Martine Aubry, a qualifié de «barbarie» l'acte perpétré dans la gare Saint-Charles.
Encore une fois la barbarie. Les Lillois avec les Marseillais. #Marseille
— Martine Aubry (@MartineAubry) 1 octobre 2017
En plus de son soutien aux familles endeuillées, le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, a eu une pensée pour les forces de l'ordre.
Le terrorisme frappe une nouvelle fois aveuglément et fait deux victimes à #Marseille. Soutien aux forces de l'ordre qui sont intervenues et pensées pour les familles endeuillées
— Jean-Luc Moudenc (@jlmoudenc) 1 octobre 2017
Le député des Bouches-du-Rhône Jean-Luc Mélenchon a écrit : «Marseille pleure avec ses pauvres victimes. L'assassin aussi répugnant que ses motifs.»
#Marseille pleure avec ses pauvres victimes. L'assassin aussi répugnant que ses motifs.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 1 octobre 2017
Le débat sur la sécurité relancé
Par leurs réactions, plusieurs personnalités politiques ont relancé le débat sur l'état d'urgence, ou plus généralement sur les mesures de sécurité prises par les derniers gouvernements pour faire face à la menace terroriste. Certains se sont félicités du dispositif en place, à commencer par l'exécutif.
«Profondément indigné par cet acte barbare, en peine avec les familles et les proches des victimes de Marseille. Je salue les militaires de Sentinelle et les policiers qui ont réagi avec sang froid et efficacité», a tweeté Emmanuel Macron.
Profondément indigné par cet acte barbare, en peine avec les familles et les proches des victimes de Marseille.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 1 octobre 2017
Je salue les militaires de Sentinelle et les policiers qui ont réagi avec sang froid et efficacité.
Le Premier ministre Edouard Philippe, en plus de témoigner son soutien aux victimes, a exprimé son soutien aux militaires et aux policiers de Sentinelle, assurant que le gouvernement ne baissait pas la garde.
Colère et tristesse pour les victimes. Soutien aux militaires et policiers de Sentinelle qui nous protègent. Nous ne baissons pas la garde.
— Edouard Philippe (@EPhilippePM) 1 octobre 2017
Pour Florence Parly, ministre des Armées, «les patrouilles Sentinelle continuent de veiller à notre sécurité».
Indignation et solidarité à la suite de l'attaque de Marseille. Les patrouilles Sentinelle continuent de veiller à notre sécurité
— Florence Parly (@florence_parly) 1 octobre 2017
Le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie et des Finances, Benjamin Griveaux, partage la même analyse : «l'Etat et les forces de l'ordre [sont] toujours mobilisés.»
Soutien aux familles et aux victimes de l'attaque de la gare St Charles. L'Etat et les forces de l'ordre toujours mobilisés. #Marseille
— Benjamin Griveaux (@BGriveaux) 1 octobre 2017
Le président du groupe La République en marche (LREM) à l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, a quant à lui assuré les forces de sécurité de son soutien, tout en adressant ses pensées aux familles et proches des victimes.
#Marseille Pensées aux victimes,solidarité avec leurs proches,soutien aux forces de sécurité mobilisées et à l'action de @gerardcollomb
— Richard Ferrand (@RichardFerrand) 1 octobre 2017
Le FN vent debout contre la politique du gouvernement
Du côté du Front national (FN) et des Patriotes, l'heure est en revanche à la critique du gouvernement.
Le sénateur FN Stéphane Ravier a réagi au déplacement de Gérard Collomb, qui s'est rendu directement sur place, en assurant préférer une démission à une visite du ministre de l'Intérieur.
Plutôt que de venir à #Marseille allumer une bougie, que Gérard Collomb reste à Paris pour signer sa lettre de démission !
— Stéphane Ravier (@Stephane_Ravier) 1 octobre 2017
Le sénateur-maire frontiste de Fréjus, David Rachline, a également mis en cause la responsabilité du gouvernement qui, selon lui, ne prendrait pas la mesure de la menace terroriste en France.
Nouvel acte de guerre barbare ce dimanche à #Marseille : la mesure de la menace n'est toujours pas prise par nos gouvernants...
— David Rachline (@david_rachline) 1 octobre 2017
Même son de cloche chez son ancien collègue Florian Philippot, désormais président du parti Les Patriotes, pour qui «l'horreur islamiste s'acharne et le pouvoir regarde ailleurs».
2 morts au couteau à Marseille Saint-Charles, le tueur aurait crié Allah Akbar: l’horreur islamiste s’acharne et le pouvoir regarde ailleurs https://t.co/XHPk4gEqsi
— Florian Philippot (@f_philippot) 1 octobre 2017
De son côté, Marine Le Pen a appelé à considérer les attaques telles que celle de Marseille comme des «actes de guerre».
"Prenons ces actes barbares pour ce qu'ils sont : des actes de guerre, et non des crimes de droit commun !" #Marseille#DéfendreLesFrançaispic.twitter.com/bgGwOrUJQy
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 1 octobre 2017
Nicolas Dupont-Aignan y a vu le signe que l'état d'urgence demeurait nécessaire et ne devait ni être levé, comme tel sera bientôt le cas, ni être inscrit dans le droit commun, comme le seront certaines de ses dispositions.
La tragédie de #Marseille nous rappelle que l'état d'urgence reste nécessaire. Il ne peut ni être levé ni banalisé dans une loi ordinaire.
— N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) 1 octobre 2017
Les Républicains, entre condoléances et critiques
Chez Les Républicains (LR), les condoléances ont (parfois) été moins vindicatives.
Le secrétaire général du parti, Bernard Accoyer, a tweeté : «Condoléances aux proches des victimes lâchement assassinées dans l'attaque de Marseille. Merci à nos courageux militaires pour leur réactivité.»
Condoléances aux proches des victimes lâchement assassinées dans l'#AttaqueMarseille. Merci à nos courageux militaires pour leur réactivité
— Bernard Accoyer (@BernardAccoyer) 1 octobre 2017
«Pensées pour les proches des victimes de l'attaque gare Saint-Charles à Marseille. Hommage aux militaires qui ont abattu l'assaillant», a tweeté le maire de Nice, Christian Estrosi.
Pensées pour les proches des victimes de l'attaque gare Saint Charles à #Marseille. Hommage aux militaires qui ont abattu l'assaillant. https://t.co/RnbsIFtymA
— Christian Estrosi (@cestrosi) 1 octobre 2017
Sur le même réseau social, le secrétaire général adjoint des Républicains, Eric Ciotti, a écrit : «Je condamne cet acte barbare et j'ai une pensée pour les familles de victimes et pour nos militaires. Ne cédons rien !»
Je condamne cet acte barbare & j'ai une pensée pour les familles de victimes et pour nos militaires. Ne cédons rien! https://t.co/zoPgTINgvQ
— Eric Ciotti (@ECiotti) 1 octobre 2017
Tout en remerciant les militaires de l'opération Sentinelle, la porte-parole du parti, Valérie Boyer, a tweeté : «Toutes mes condoléances aux familles des victimes. Cette horreur quotidienne n'est plus supportable.»
Toutes mes condoléances aux familles des victimes. Cette horreur quotidienne n'est plus supportable #AttaqueMarseille
— Valérie Boyer (@valerieboyer13) 1 octobre 2017
Une enquête sur cette attaque, ouverte notamment pour «assassinats en relation avec une entreprise terroriste» et «tentative d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique», a été confiée à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
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