Manuel Valls «aurait aimé être à la place» d'Emmanuel Macron, mais n'a pas de «rancœur»
Dans une interview au micro de France 2, l'ancien Premier ministre qui a rejoint la nouvelle majorité présidentielle à l'Assemblée a assuré vouloir la réussite d'Emmanuel Macron, mais a avoué qu'il aurait aimé être à sa place.
Battu à la primaire socialiste pour la présidentielle 2017 par Benoît Hamon à qui il a ensuite tourné le dos, Manuel Valls a fini par rejoindre les rangs de La République en marche à l'Assemblée nationale en tant que député de l'Essonne en juin, sans toutefois être investi aux élections législatives, puis sénatoriales. Malgré tout, l'ancien Premier ministre a assuré au micro de France 2 le 17 septembre ne pas concevoir de «rancœur», ni de «jalousie» à l'endroit d'Emmanuel Macron. «Ce n'est pas dans mon caractère», a-t-il précisé.
Sénatoriales : Manuel Valls à nouveau boudé par LREM https://t.co/OuQhvXoBf3pic.twitter.com/mhfhl88HYX
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Manuel Valls a déclaré qu'il souhaitait voir la réussite du nouveau président de la République et qu'il voulait y «contribuer».
Le «petit miracle» contre le «populisme»
L'ex-locataire de Matignon s'est également félicité que l'élection d'Emmanuel Macron ait permis d'éviter que «le populisme» l'emporte à la présidentielle française de 2017 et a déclaré : «Je pense que nous avons vécu un petit miracle, que, normalement, c'est le populisme qui devait l'emporter. Nous aurions pu avoir un deuxième tour Le Pen-Mélenchon.»
«J'aurais aimé être à sa place»
Manuel Valls a toutefois admis qu'il aurait souhaité présider la France : «Je ne vais pas vous dire le contraire, j'aurais aimé être à sa place, mettre en œuvre une politique qui permette de dépasser les clivages droite-gauche.»
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Une leçon pour Emmanuel Macron
L'ancien Premier ministre, qui avait dû faire face à une forte mobilisation contre la loi El Khomri au printemps 2016, s'est également fendu d'une leçon politique sous forme de mise en garde à l'égard d'Emmanuel Macron. «Je pense qu'aujourd'hui on a besoin de vérité, de réformes puissantes [...] et on a besoin en même temps de mots qui permettent de réconcilier, d'apaiser, de rassembler», a-t-il répondu lorsqu'on lui a demandé une réaction à la polémique autour du qualificatif de «fainéants» utilisé par l'actuel président pour parler, selon Christophe Castaner, de ceux qui l'ont précédé.
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«Vu la fatigue que j'ai éprouvée après ces cinq années, notamment à Matignon, je n'ai pas eu l'impression d'être fainéant», s'est-il justifié.
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