«Les femmes n'ont pas déserté La Chapelle» : rassemblement d’habitants sur le harcèlement (IMAGES)
La polémique qui avait éclaté après la parution d’un article sur le harcèlement de rue dans certains endroits de Paris bat toujours son plein. Voulant dénoncer l’image biaisée dont souffrirait leur quartier, des citoyens ont appelé à une discussion.
Deux habitants du quartier La Chapelle-Pajol, dans les Xe et XVIIIe arrondissements de Paris, ont appelé à un rassemblement le 25 mai à partir de 18h.
Leur objectif : montrer que «les femmes n'ont pas déserté la Chapelle et ne le souhaitent pas», que «les migrants ne sont pas des agresseurs sexuels en puissance» et que «le quartier n'est pas un coupe-gorge».
"Solidarité avec les #sanspapiers" à #LaChapelle#Pajol#Parispic.twitter.com/9bHongPM6O
— Kyrill_RT_France (@KOTIKOV_RT) 25 mai 2017
Pour autant, Tiphaine et Romain, qui ont signé l’appel sur Facebook, ont assuré que le rassemblement était ouvert à tous et devait amener à discuter entre habitants du quartier.
"Pas de quartier pr les racistes, pas de racistes dans notre quartier" #LaChapellepic.twitter.com/FHrx4aQiwq
— MADELEINE (@JOSSEBOA) 25 mai 2017
Si les deux organisateurs disent ne pas nier les problèmes qui existent dans le quartier et les comportements inopportuns de certains, ils expliquent vouloir exprimer leur désaccord avec le contenu d'un article du journal Le Parisien du 18 mai, qui véhicule selon eux une image biaisée de leur quartier.
Quelques centaines d'habitants du quartier #lachapellepajol à #Paris ont défilé dans les rues pr dénoncer les stigmatisations et le #racismepic.twitter.com/YwxkXZ78fJ
— RT France (@RTenfrancais) 25 mai 2017
#lachapelle les habitants scandent: "la chapelle, solidarité pr ts avec ou sans papier" âme du quartier pic.twitter.com/lHUIC53gIA
— MADELEINE (@JOSSEBOA) 25 mai 2017
Un article polémique
L'article du quotidien de la capitale évoquant le harcèlement de rue dont se plaignaient certaines habitantes, qui avaient lancé une pétition, n’était pas passée inaperçu.
Dès le 19 mai, des échanges musclés entre riverains avaient eu lieu lors d’un rassemblement, les uns appelant à ne pas stigmatiser la population immigrée, les autres appelant à ne pas fermer les yeux sur la réalité vécue par les habitantes du quartier.
Des réactions s’étaient faites entendre dans la sphère politique, où la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse avait notamment promis à un habitant de «nettoyer le quartier».
La militante féministe Caroline De Haas avait pour sa part proposé d'«élargir les trottoirs» ou de «mettre de l'éclairage» pour résoudre ce problème de harcèlement ressenti par certaines habitantes du quartier