Des riverains qualifiés de «racistes» pour avoir dénoncé l'insécurité à La Chapelle-Pajol (VIDEOS)
Après publication d'un article faisant état de harcèlement de rue chronique envers les femmes dans le quartier de La Chapelle-Pajol, à Paris, des tensions sont survenues entre riverains et militants. Valérie Pécresse était aussi sur place.
Des habitants du quartier La Chapelle-Pajol, dans les Xe et XVIIIe arrondissements de la capitale, ont tiré la sonnette d'alarme concernant la situation sécuritaire et sanitaire. Ils ont signé une pétition, dénonçant une situation se dégradant de jour en jour, en particulier pour les femmes.
«Désormais la place de la Chapelle, la rue Pajol, la rue Philippe de Girard, la rue Marx Dormoy, la station de métro et le boulevard de la Chapelle sont abandonnés aux seuls hommes : plus une femme, dans les cafés comme la Royale ou le Cyclone. Pas un enfant dans le square Louise de Marillac. Certaines d’entre nous se terrent chez elles», dénoncent ces habitantes dans leur pétition, qui a réuni plus de 1 500 signatures.
Après un article de presse paru dans Le Parisien à ce sujet et évoquant cette pétition, Elizabeth de Rozière, candidate Les Républicains (LR) dans la circonscription comprenant le quartier de La Chapelle, a appelé les riverains à se mobiliser contre ce phénomène dans l'après-midi du 19 mai.
Aux côtés des riverains de La Chapelle #Paris18 avec @pierreliscia pour dénoncer la dégradation des conditions de vie des riverains pic.twitter.com/UJKBZB6YyZ
— Babette de Rozières (@BabetteDR) 19 mai 2017
Des militants de gauche, soutien des migrants présents en nombre dans le quartier, sont venus contre-manifester afin de dénoncer une stigmatisation de la population immigrée, allant jusqu'à qualifier les riverains venus au rassemblement de «racistes».
Des habitants de la #Chapelle, venus dénoncer l'insécurité et le #harcelementderue des femmes, traités de racistes par des militants pic.twitter.com/PkuSDLLcuj
— Jonathan Moadab (@Jonathan_RTfr) 19 mai 2017
Ulcérés par ces accusations, certains habitants du quartier ont dénoncé un «fascisme de gauche» : «Il est interdit de penser en France», a déclaré l'un d'entre eux.
"Bravo le fascisme de gauche !" Des riverains de la #Chapelle agacés d'être traités de racistes pour avoir dénoncé le #harcelementderuepic.twitter.com/AgPNMkNwRm
— Jonathan Moadab (@Jonathan_RTfr) 19 mai 2017
L'ambiance était particulièrement tendue entre riverains et militants, dont certains n'habiteraient pas le quartier. «Je ne vous ai jamais vus», a déclaré l'un des riverains.
"Je vous ai jms vu dans le quartier !" Ambiance tendue entre ceux qui ont dénoncé le #harcelementderue et des militants de gauche #Chapellepic.twitter.com/zs8g0hNDXU
— Jonathan Moadab (@Jonathan_RTfr) 19 mai 2017
La présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, a fait le déplacement pour l'occasion afin d'apporter son soutien aux habitants, ainsi qu'à la candidature d'Elizabeth de Rozière. «Il faut dire au président de la République et au ministre de l'Intérieur qu'il y a des zones de non-droit dans la République. Il y a des zones dans lesquelles les femmes se font agresser», a-t-elle déclaré.
"Il faut dire au président de la République qu'il y a des zones de non-droits" @vpecresse à la #chapellepajol#harcelementderuepic.twitter.com/MsIryLU4pS
— Jonathan Moadab (@Jonathan_RTfr) 19 mai 2017
Interpellée par un habitant sur la situation dans laquelle les riverains se trouvent, Valérie Pécresse s'est engagée à «nettoyer le quartier».
"Il faut héberger ces gens et ne pas les laisser à la rue" #chapellepajol un habitant du quartier interpelle @vpecresse#harcelementderuepic.twitter.com/gdLknUeHgE
— Jonathan Moadab (@Jonathan_RTfr) 19 mai 2017
L'une des militantes venues pour s'opposer à ce rassemblement a confié à RT France qu'elle ne remettait pas en cause les agressions vécues par les femmes dans le quartier, mais qu'elle souhaitait dénoncer la «récupération» par Les Républicains de la cause des femmes en vue des élections législatives.
Travaillant ds le quartier, une militante ne nie pas les agressions mais dénonce leur instrumentalisation #chapellepajol (📷@Jonathan_RTfr) pic.twitter.com/gWTmBRbNpw
— RT France (@RTenfrancais) 19 mai 2017
Lire aussi : 1 600 migrants évacués de campements porte de la Chapelle à Paris (IMAGES)