En pleine polémique sur ses rapports avec la presse, l’Elysée tente de désamorcer les tensions

En pleine polémique sur ses rapports avec la presse, l’Elysée tente de désamorcer les tensions© CHRISTOPHE PETIT TESSON / POOL / AFP
Le président Emmanuel Macron en voyage au Mali
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Face aux critiques de nombreuses rédactions françaises sur l’approche de la liberté de la presse présentée par l'équipe du nouveau président, l’Elysée tente de calmer le jeu, affirmant néanmoins sa volonté de maîtriser sa communication.

«Les journalistes qui se sont inquiétés peuvent se rassurer : l’Élysée n’entend pas faire le travail des rédactions», a assuré le palais présidentiel français le 19 mai dans un courrier adressé à l’ONG Reporters sans frontières (RSF).

Evoquant une «démarche d’ouverture», l’équipe du président Emmanuel Macron s’explique : «[Le nouveau président] est très attaché au traitement de fond des sujets et souhaite ouvrir l’Elysée aux journalistes sectoriels qui portent sur l'action présidentielle un autre regard.»

Le chargé de communication du président, Sylvain Fort, cité par l’AFP, a ajouté : «Il n'y a pas […] de journalistes de rang un et de rang deux […] Nous indiquons aux rédactions une préférence non pas intuitu personae mais par rapport à la rubrique, [et] ensuite, c'est la rédaction qui choisit, ce n'est pas nous.»

«Dans un ou deux cas, comme il y avait une relation personnelle entre un journaliste [chargé de la rubrique] Défense et un membre de la cellule, celle-ci a alerté ce journaliste», a-t-il toutefois concédé.

Enfin, le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, s’est lui aussi exprimé sur la polémique, soulignant la volonté d’Emmanuel Macron d’avoir une parole «rare» et «maîtrisée».

Christophe Deloire, le secrétaire général de RSF à qui la lettre de l'Elysée était adressée, a accueilli favorablement ces explications, tout en exprimant qu'il souhaitait que la preuve soit apportée dès les prochains jours que des limites ne seraient pas imposées à la presse pour les besoins du «storytelling» de la présidence.

Une communication qui ne fait pas l’unanimité

En amont du déplacement du président de la République du 19 mai au Mali, la cellule communication de l’Elysée avait directement contacté certains journalistes, leur proposant de couvrir la visite.

Cette décision avait suscité une vive polémique dans certaines rédactions. En effet, les sociétés de journalistes de 25 médias et agences de presse français parmi lesquels l'AFP, TF1, BFMTV, Europe 1, Le Figaro, Le Monde, Franceinfo, mais aussi RSF, avaient adressé une lettre ouverte adressée à Emmanuel Macron.

«Il n'appartient en AUCUN CAS à l’Elysée de choisir ceux d'entre nous qui ont le droit ou non de couvrir un déplacement, quel qu'en soit le thème (Défense, diplomatie, économie, éducation, social...)», pouvait-on lire dans le courrier.

Le porte-parole du gouvernement avait en outre été interpellé à ce sujet par plusieurs journalistes, lors de la conférence de presse qui avait suivi le premier conseil des ministres de la présidence Macron, le 18 mai.

RT pas épargné

Durant la campagne présidentielle, déjà, le rapport à la liberté de la presse entretenu par le mouvement En Marche! avait pu susciter des inquiétudes. Les correspondants de RT International et RT France n'avaient pas été accrédités pour pouvoir suivre les déplacements électoraux et meetings du futur président de la République. Le mouvement avait accusé notre média de véhiculer de «fausses informations» sur le candidat, sans apporter d’exemples concrets pour étayer ses accusations.

Le 7 mai, une équipe de RT avait tenté de couvrir la soirée électorale au quartier général du mouvement d’Emmanuel Macron. Le staff du candidat avait fait savoir aux journalistes que leur demande d’accréditation, pourtant envoyée plusieurs jours auparavant, avait été refusée, tout en refusant de fournir des explications sur cette décision.

Lire aussi : Entre «propagande» et «militantisme», la liberté de la presse prend un coup à l'aube du second tour

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