Investitures de La République en marche : au moins 80 candidats pour le MoDem, le PS fébrile

Investitures de La République en marche : au moins 80 candidats pour le MoDem, le PS fébrile Source: AFP
Le MoDem ambitionne de récolter plus de 100 investitures de LREM
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François Bayrou a obtenu 80 investitures LREM pour le MoDem mais compte dépasser les 100 une fois la liste finalisée. Quant au PS, il présentera des candidats face aux socialistes ralliés à Emmanuel Macron... sauf en cas de victoire possible du FN.

La République en marche (LREM) a dévoilé le 15 mai la nouvelle mouture de sa liste d'investitures pour les législatives. Celle-ci fait la part belle aux candidats issus du MoDem de François Bayrou, qui sont au nombre de 80 – mais une liste complète, qui devrait être publiée dans les jours à venir, pourrait en inclure encore davantage.

François Bayrou, par ailleurs fortement pressenti pour faire partie du gouvernement d'Edouard Philippe, le nouveau Premier ministre, a fait savoir au journal Sud Ouest que le MoDem devrait obtenir «au bout du compte un niveau d’investitures nettement au-dessus de 100». En effet, le nouveau parti du président Emmanuel Macron n'a pour l'instant dévoilé que 511 candidats sur les 577 circonscriptions que compte le territoire français.

Parmi les figures centristes qui brigueront donc un mandat de député sous les couleurs de LREM figurent par exemple Marc Fesneau, secrétaire général du MoDem, investi dans le Loir-et-Cher, ou encore le numéro deux du MoDem, Marielle de Sarnez, investie dans le XIVe arrondissement de Paris. Le cas de cette dernière suscite d'ailleurs quelques crispations au sein de LREM, la conseillère de Paris effectuant actuellement son quatrième mandat de député européen... alors que le parti d'Emmanuel Macron s'était fixé pour consigne de ne pas investir de candidats ayant à leur actif plus de trois mandats parlementaires. C'est d'ailleurs au nom du respect de ce critère que l'ancien Premier ministre Manuel Valls s'était vu refuser l'investiture de LREM.

Il semble donc que l'insistance de François Bayrou auprès d'Emmanuel Macron ait porté ses fruits. Après l'annonce d'une première liste le 11 mai dernier par LREM, le président du MoDem avait manifesté sa colère. «La liste des investitures publiée est celle du mouvement politique En Marche!, elle n'est en aucun cas celle à laquelle le MoDem a donné son assentiment», avait-il fait savoir, ne cachant pas sa déception de découvrir un nombre de candidats centristes investis inférieur à celui qu'il avait escompté.

Malgré les désertions, le PS veut faire opposition

Si «cette deuxième vague [d'investitures] concrétise l'alliance entre le MoDem et En Marche», comme l'a expliqué à l'AFP le président de la Commission nationale d'investiture de LREM Jean-Paul Delevoye, elle a également officialisé les candidatures de quelques figures de la gauche. C'est le cas du socialiste Gwendal Rouillard, député sortant de Lorient, qui a donc quitté le Parti socialiste (PS) pour rejoindre LREM, ou encore d'Anne-Christine Lang, élue comme suppléante de Jean-Marie Le Guen dans la neuvième circonscription de Paris et qui migre vers la dixième circonscription à cette occasion.

En réaction, le PS a publié un communiqué précisant que «les candidats précédemment investis [en tant que socialiste] ayant reçu l’investiture du mouvement La République en marche [étaient] désormais désinvestis par le Parti socialiste». Si cette annonce ne fait que rappeler ce que la direction du parti avait déjà arrêté, elle clarifie en revanche sa position vis à vis des circonscriptions où des transfuges du PS revêtiront les couleurs de LREM : «Ces candidats verront se présenter face à eux des candidats soutenus par le Parti socialiste.» Une exception cependant : «les circonscriptions dans lesquelles cela entraînerait presque assurément une victoire du Front national», où le PS ne présentera pas de candidat. Aucune précision supplémentaire n'a été apportée.

L'essor de LREM, créé sur les bases du mouvement En Marche!, n'en finit pas d'ébranler les deux grands partis traditionnels, pour la première fois absents l'un et l'autre du second tour de la présidentielle en 2017. Alors que le Parti socialiste a subi un transfert massif de son électorat vers Emmanuel Macron, nombre de ses cadres ont décidé de suivre le mouvement. A droite, la nomination à Matignon d'Edouard Philippe, membre des Républicains, est venue renforcer le clivage croissant entre la branche des Républicains favorable à une alliance avec LREM et une branche qui y est opposée.

Lire aussi : Borloo, NKM et d'autres élus de droite et du centre appellent à saisir «la main tendue» de Macron

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