Policiers attaqués aux cocktails Molotov à Viry-Châtillon : six nouvelles interpellations
- Avec AFP
La police a procédé à une nouvelle vague d'interpellations dans l'affaire de l'attaque aux cocktails Molotov dont avaient été victimes des policiers à Viry-Châtillon le 8 octobre dernier.
Une source policière a fait savoir que dans la matinée du 24 avril, six nouvelles personnes, cinq adultes et un mineur, avaient été interpellées et placées en garde à vue dans l'enquête sur l'attaque de quatre policiers à Viry-Châtillon en octobre dernier.
«Trois sont originaires de la Grande Borne, la cité difficile à cheval sur les communes de Viry-Châtillon et Grigny près de laquelle a eu lieu l'agression, et les trois autres y ont habité ou ont de la famille là-bas», a-t-elle détaillé.
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La police a notamment dévoilé à l'AFP que cette vague d'interpellations devrait être la dernière menée par la Sûreté départementale de l'Essonne, chargée de cette enquête longue et complexe. Les gardes à vue peuvent être prolongées jusqu'à 96 heures.
17 personnes ont déjà été mises en examen dans cette affaire ouverte pour des chefs de «tentatives de meurtres sur personnes dépositaires de l'autorité publique en bande organisée et participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime». Quinze d'entre elles sont incarcérées, les deux autres placées sous contrôle judiciaire, selon une seconde source policière.
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Le 8 octobre, une quinzaine d'agresseurs avaient incendié deux voitures de police, qui surveillaient une caméra installée près d'un feu rouge connu pour ses vols avec violences sur des automobilistes, en lisière de la cité de la Grande Borne.
Sur les quatre agents, deux avaient été gravement brûlés et ont reçu début avril la médaille de chevalier de l'Ordre national du mérite, des mains du ministre de l'Intérieur Matthias Fekl.
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Le premier policier, un adjoint de sécurité de 28 ans, a subi plusieurs greffes de peau et passé une dizaine de jours sous coma artificiel à l'hôpital Saint-Louis à Paris avant d'intégrer un centre de réadaptation en Seine-et-Marne. L'autre agent, une gardienne de la paix de 39 ans, dans la police depuis 19 ans, avait également été grièvement brûlée et soignée plusieurs jours à l'hôpital Saint-Louis, à Paris.
Cette agression avait déclenché un mouvement de fronde chez les policiers, inédit par son ampleur, entraînant plusieurs semaines de manifestations nocturnes dans plusieurs villes de France.
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