Alea jacta est ? Certains soutiens de Juppé abordent le second tour face à Fillon sans y croire
Selon L'Obs, Alain Juppé aurait fortement hésité à poursuivre le combat après la victoire de François Fillon au premier tour de la primaire républicaine. Malgré sa décision de se maintenir, certains de ses partisans considèrent l'exercice inutile.
«J'ai décidé de continuer le combat.» Voilà les mots que les Français ont pu entendre de la part de l'ex-favori de la primaire des Républicains, peu après la confirmation de la victoire écrasante de François Fillon, et l'appel de Nicolas Sarkozy et de Bruno Le Maire à leurs partisans de voter pour ce dernier.
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J'ai décidé de continuer le combat pour l'idée que je me fais de la France ! pic.twitter.com/JU7OcyYb20
— Alain Juppé (@alainjuppe) 20 novembre 2016
Ce que peu savent en revanche, comme le révèle L'Obs, c'est qu'Alain Juppé a longuement hésité, face à l'improbabilité statistique de sa victoire, à se présenter au second tour. Son équipe aurait même demandé à Nathalie Kosciusko-Morizet d'attendre avant de prendre la parole et d'accorder publiquement son soutien à la candidature du maire de Bordeaux. «Je n'ai jamais couru après les places, ni après des postes. Au deuxième tour, je soutiendrai Alain Juppé, pour défendre mes idées», finira-t-elle par dire à la presse, après avoir reçu le feu vert du candidat lui-même.
Je suis heureux de pouvoir compter sur @nk_m, que je remercie de son soutien et de son courage. pic.twitter.com/R2PeuFLemx
— Alain Juppé (@alainjuppe) 21 novembre 2016
Malgré cette posture officielle, le doute persiste dans les rangs des juppéistes, et le camp républicain, sur l'opportunité d'un nouveau scrutin. «Pourquoi s'imposer un second tour ?», s'est demandée Valérie Debord, ex-soutien de la candidature de Nicolas Sarkozy.
La dynamique est portée par @FrancoisFillon qui incarnera notre famille aux présidentielles, pourquoi s'imposer un second tour ? #Primaires
— Valérie Debord (@DebordValerie) 20 novembre 2016
«A-t-on besoin d'un second tour après une telle mobilisation ?», s'est aussi interrogé le maire de Roubaix et juppéiste Guillaume Delbar.
Je félicite @FrancoisFillon de sa belle victoire au 1er tour. A-t-on besoin d'un 2nd tour après une telle mobilisation ? #union
— Guillaume Delbar (@GDelbar) 20 novembre 2016
Le lendemain matin, il révisera néanmoins sa position en affirmant que la nuit lui avait «porté conseil».
Le second tour de la primaire doit se dérouler dimanche 27 novembre. Le scrutin du 20 novembre a enregistré une participation record pour ce type d'élection, et entraîné le retrait de la vie politique de Nicolas Sarkozy, arrivé troisième.
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