Résultats partiels de la primaire : Fillon triomphe, Juppé s'en tire, Sarkozy coule
D'après les résultats provisoires annoncés par la commission d'organisation de la primaire, François Fillon et Alain Juppé remporteraient le premier tour, tandis que Nicolas Sarkozy n'atteindrait pas le second.
François Fillon obtient 44,1% des voix, devant Alain Juppé (28,6%) et Nicolas Sarkozy (20,6%) : ce sont les derniers résultats provisoires, dévoilés dans la soirée du dimanche 20 novembre par la commission d'organisation de la primaire de la droite et du centre. Des chiffres qui concernent environ 9 508 bureaux de vote en France (soit environ 3,6 millions d'électeurs), sur un total d'environ 10 000 bureaux. Les quatre autres concurrents suivant ce trio de tête, quant à eux, n'atteignent pas 3%.
Il est à noter que si un des candidats de la primaire obtenait 50%, il remporterait la primaire dès le 1er tour.
Le grand vainqueur de ce premier tour, à l'annonce des résultats partiels, s'est félicité d'avoir «démenti toutes les prédictions», et a vu dans le vote massif des électeurs de la primaire en sa faveur une adhésion à son «langage de vérité». Son projet «d'espoir», a-t-il assuré, était porté par des Français souhaitant mettre un terme à «un système bureaucratique qui brise [leur] énergie».
Le numéro deux de ce premier tour, longtemps favori des sondages, n'a pas baissé les bras face au triomphe du député de Paris :«J'ai décidé de continuer le combat !», a lancé Alain Juppé après l'annonce des résultats partiels, balayant d'un revers de main les rumeurs sur son éventuel renoncement.
Alain #Juppé : «J'ai décidé de continuer le combat !» https://t.co/eIFVjcFZJupic.twitter.com/YZlDC8IbOP
— RT France (@RTenfrancais) 20 novembre 2016
Sarkozy fait (encore) ses adieux à la politique... et appuie Fillon
Réagissant aux résultats partiels aux alentours de 22h15, Nicolas Sarkozy a salué un «succès populaire incontestable»... et admis sa défaite. «Je ne suis pas parvenu à convaincre une majorité d'électeurs», a-t-il reconnu avec modestie. Peu rancunier, l'ex-président de la République a en outre fait savoir qu'il voterait pour son ancien Premier ministre, au second tour de la primaire : «François Fillon me parait avoir mieux compris le défi qui se présente devant la France», a-t-il en effet déclaré.
Je souhaite le meilleur pour mon pays et pour celui qui aura à conduire la France que j'aime tant - NS pic.twitter.com/xNYy61YUVV
— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) 20 novembre 2016
Puis, avant de se retirer, l'ancien président – qui avait annoncé son retrait définitif de la vie politique après sa défaite en 2012 – a récidivé, laissant entendre qu'il tournait enfin le dos à la vie politique : «Il est donc temps pour moi d'aborder une vie avec plus de passions privées et moins de passions publiques.»
Une défaite cuisante et une annonce qui ont laissé en pleurs ses jeunes partisans les plus fervents, rassemblés dans son QG de campagne.
Militants sarkozystes en pleurs au QG parisien pic.twitter.com/OLX8ZAJblJ
— Hugo Clément (@hugoclement) 20 novembre 2016
A l'instar de leur leader défait, les Sarkozystes François Baroin et Nadine Morano ont eux aussi fait savoir qu'ils voteraient pour l'ancien Premier ministre dimanche prochain.
Le Maire rallie également Fillon, NKM préfère Juppé
Battu également – à plate couture (2,4%) – Bruno Le Maire a également offert son soutien au grand vainqueur de ce premier tour, François Fillon.
Nous avons offert une belle image de la politique, honnête, droite et sans calcul. #LaPrimairepic.twitter.com/4t7aAOPx8Y
— Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) 20 novembre 2016
Nathalie Kosciusko-Morizet, qui a créé la surprise en se hissant à la quatrième place du premier tour avec 2,5%, devant Bruno Le Maire donc, a quant à elle opté pour Alain Juppé – un choix plus cohérent, selon elle, avec ses valeurs.
Jean-Marie Le Pen ravi de l'échec relatif d'Alain Juppé
Ravi de ces résultats, le président d'honneur du Front national Jean-Marie Le Pen a confié au magazine Valeurs Actuelles être «très satisfait de voir une nouvelle fois le candidat des médias et du système [sous-entendu Alain Juppé] culbuté par le peuple».