Files d'attente, suspense, larmes... : bilan du premier tour des primaires de la droite

Files d'attente, suspense, larmes... : bilan du premier tour des primaires de la droite Source: AFP
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Le premier tour de la primaire de la droite et du centre est un succès pour les Républicains, qui ont attiré plus de quatre millions de Français aux urnes. La journée a été riche en émotions et en surprises pour les candidats et leurs soutiens.

Le premier tour de la primaire de la droite et du centre s'est tenu dimanche 20 novembre dans un état de fébrilité générale. Avec une participation d'environ quatre millions de votants, cette élection inhabituelle à droite constitue d'ores et déjà un succès pour Les Républicains.

Les quelque huit millions d'euros récoltés (deux euros par électeur) ne pourront aucunement servir à financer Les Républicains mais cette somme permettra au parti de couvrir les frais d'organisation du scrutin. Le surplus éventuel sera affecté à la campagne présidentielle du vainqueur, désigné par le vote du 27 novembre. La totalité des fonds sera, quoi qu'il arrive imputée aux comptes de campagne plafonnés de la présidentielle.

Dès l'ouverture des bureaux de vote à 8h, des files d'attente se sont formées dans plusieurs communes, où les Français se sont déplacés en nombre pour choisir leur candidat. Dès la mi-journée, les premières estimations de la participation étaient revues à la hausse.

Dans certains bureaux de vote, la primaire a même été victime de son succès : pénurie d'enveloppes, de bulletins de vote (au nom de François Fillon la plupart du temps)... Les moyens prévus pour ce premier tour n'ont visiblement pas été suffisants compte tenu de cette participation inédite. A Paris, la maire Anne Hidalgo a autorisé à la dernière minute que le matériel électoral de la ville soit utilisé.

Dans d'autres communes, des bulletins non endommagés ont été récupérés dans les poubelles. «Dans beaucoup de régions on a attaqué les stocks du second tour, les bulletins de vote du second tour et les enveloppes du second tour», a précisé Thierry Solère, président de la commission d'organisation de la primaire.

Après l'heure de fermeture des bureaux de vote, à 19 heures, des électeurs ont exceptionnellement été autorisés à voter en raison de la longueur des files d'attente.

Quelques litiges, mais un scrutin sans encombres

En dépit de ces quelques problèmes logistiques, plusieurs responsables des Républicains ont tenu à afficher leur satisfaction, saluant le déroulé et à l'organisation du vote, et félicitant notamment Thierry Solère.

La hantise de la plupart des candidats et de leurs équipes étaient de voir se reproduire le scénario catastrophe du vote pour la présidence de l'UMP, qui avait vu dégénérer l'affrontement entre François Fillon et Jean-François Copé. Des irrégularités ont toutefois été dénoncées dans un premier temps, notamment à Chateaurenard. Dans cette commune des Bouches-du-Rhône, l'assesseur représentant le camp de François Fillon n'avait pas pu entrer dans l'unique bureau de vote de la commune. Le député-maire, Bernard Reynès, est un partisan de Nicolas Sarkozy. 

Ailleurs, comme à la Réunion, c'est l'équipe de Bruno Le Maire qui a pointé du doigt des dysfonctionnements. Philippe Ghanty, directeur de campagne du candidat, a exprimé ses inquiétudes quant à la régularité du scrutin et a évoqué des cas litigieux qui se seraient produits dans des bureaux de vote de plusieurs communes de l'île.

Si la saisine a été annoncée, elle a été démentie plus tard. Philippe Solère a indiqué que «la Haute n'autorité n'a[vait] pas été saisie», attribuant davantage les dysfonctionnements constatés à un succès et à l'afflux d'électeurs qu'à de réels cas de fraude.

Sourires triomphaux et larmes de désespoir

Alors que les premiers résultats sortaient, à partir de 21h, les QG de campagne des différents candidats ont vu leurs atmosphères respectives considérablement évoluer. Du côté de François Fillon, l'optimisme était de mise après des sondages très encourageants les jours précédant le vote : les visages étaient souriants et la liesse s'est rapidement propagée parmi les soutiens du candidat, qui est arrivé en tête avec 44,1% des voix.

Chez Alain Juppé, l'ambiance était détendue, le candidat ayant caracolé en tête des enquêtes d'opinion pendant de longues semaines. Cependant, la position peu confortable de numéro deux, à 28,6% semblait inquiéter les militants dans la perspective du deuxième tour. Mais le véritable choc est venu lors de l'annonce du ralliement de Nicolas Sarkozy à François Fillon.

Au QG de Nicolas Sarkozy, le suspense tendu a rapidement viré à la déception générale, dans les larmes et la stupéfaction. Les militants, qui voulaient y croire jusqu'à la dernière minute, ont vu le score de leur candidat s'effondrer lors du décompte des voix, pour finalement s'établir autour de 20,6%.

Chez d'autres soutiens plus émotifs, la colère semble l'avoir emporté sur la tristesse.

Du côté des «petits candidats», Nathalie Kosciusko-Morizet s'est imposée à la quatrième place avec 2,6% devant Bruno Le Maire à 2,4%. Jean-Frédéric Poisson, à 1,5%, est parvenu à dépasser Jean-François Copé qui a obtenu le score de 0,3%. Tous ont rallié François Fillon, à l'exception notable de NKM qui a déclaré ne pas «courir derrière les postes», et a choisi de soutenir Alain Juppé.

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