France : Emmanuel Macron aurait dissous l'Assemblée nationale «pour masquer l'ampleur du désastre budgétaire», selon Éric Ciotti

France : Emmanuel Macron aurait dissous l'Assemblée nationale «pour masquer l'ampleur du désastre budgétaire», selon Éric Ciotti© NurPhoto Source: Gettyimages.ru
Eric Ciotti, président du groupe de l'Union des droites pour la République (UDR).
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Le co-rapporteur de la commission d’enquête sur la dérive des finances publiques, Éric Ciotti a confié sa lecture pour le moins sévère du rapport parlementaire présenté en commission des Finances à l’Assemblée.

Dans un entretien avec Le Figaro, mis en ligne dans la journée du 7 avril, le président du groupe UDR (Union des droites pour la République), Éric Ciotti, co-rapporteur de la commission d’enquête sur la dérive des finances publiques a pointé du doigt la responsabilité des gouvernements dans le dérapage du déficit budgétaire public, imputant la dissolution de l’Assemblée nationale française du 9 juin 2024 à une manœuvre délibérée du président Emmanuel Macron pour masquer ce « désastre budgétaire ».

Dans une lecture sévère du rapport parlementaire présenté en commission des Finances à l’Assemblée nationale, Ciotti a déclaré sans détours, « Emmanuel Macron a dissous l'Assemblée nationale pour masquer l'ampleur du désastre budgétaire. La dissolution en est la conséquence directe ». Selon le co-rapporteur de la commission d’enquête, Macron était au courant de la « catastrophe » depuis fin 2023 et le premier semestre 2024.

Éric Ciotti dénonce aussi « une suite de dissimulations et de dénis fin 2023 et début 2024, malgré des alertes répétées », pointant le choix adopté par les gouvernements d’Élisabeth Borne (mai 2022 - janvier 2024) et de Gabriel Attal (janvier - septembre 2024) « de limiter la communication sur l'ampleur des déficits ».

« Grande dramaturgie »

Dans la même interview, Éric Ciotti est revenu sur l’audition de l’ancien ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté Industrielle et Numérique, Bruno Le Maire (17 mai 2017 - 21 septembre 2024), qualifiée de « grande dramaturgie » où l’ancien ministre « est apparu comme un très mauvais acteur, cherchant des boucs émissaires, accusant le Parlement et mettant en doute sa capacité à contrôler ».

Le co-rapporteur s’est même dit sidéré par le « culot » de Bruno Le Maire, pour qui les responsables de la dérive budgétaire sont les « députés qui ont mal contrôlé, les mauvaises prévisions des hauts fonctionnaires, puis ses supérieurs. Surtout Gabriel Attal et Emmanuel Macron, coupables de ne pas avoir pris de bonnes décisions ».

Le Maire s’est aussi déchargé de toute responsabilité et de toute culpabilité pour « ses écarts budgétaires » et les « 1 000 milliards de dettes accumulés sous sa gouvernance », a déclaré Ciotti.

Faire la lumière sur les causes du dérapage budgétaire

La commission des finances, dotée des pouvoirs d'une commission d'enquête, avait examiné à huis clos, dans la journée du 9 février dernier, le rapport issu de ses travaux. L’instance, créée en octobre 2024, était présidée par Eric Coquerel (La France insoumise), secondé par les élus Éric Ciotti (Union des droites pour la République) et Mathieu Lefèvre (Ensemble pour la République) en tant que co-rapporteurs.

La trentaine d'auditions qui avait eu lieu dans le cadre de la commission a mis en évidence l’écart conséquent entre les prévisions macroéconomiques et la réalité des chiffres, avec un trou dans la caisse de 20 milliards d'euros en 2023 et 40 milliards en 2024. La loi de finances 2024 prévoyait un déficit de 4,4 % du PIB, alors qu’en réalité, ce chiffre était de 5,8 %.

Selon le site de la LCP (La Chaîne parlementaire), « Tout le monde s'accorde sur ce diagnostic, mais pas sur les causes, ni sur le remède à proposer. Et les auditions des responsables politiques entendus se sont parfois déroulées dans une ambiance tendue, voire électrique ».

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