Gabriel Attal futur candidat pour la présidentielle en 2027

Avec son meeting du 6 avril, Gabriel Attal a lancé la course à la présidentielle 2027. « Je vous propose que ce jour soit le premier d’un nouveau temps politique qui nous conduira jusqu’en 2027 », a-t-il déclaré. Au second tour, il pourrait faire face à Jordan Bardella et s'opposera probablement à Edouard Philippe.
Le 6 avril 2025, Gabriel Attal, président de Renaissance, a franchi une étape décisive vers la présidentielle de 2027 lors d’un meeting à la Cité du Cinéma à Saint-Denis.
Devant près de 8 850 sympathisants – selon les chiffres du parti –, l’ancien Premier ministre a lancé « Deux ans pour la France », un slogan annonçant une mobilisation de longue haleine.
« Je vous propose que ce jour soit le premier d’un nouveau temps politique qui nous conduira jusqu’en 2027 », a-t-il déclaré, sous les cris de « Attal président ! ». Ce discours, tenu le même jour qu’un rassemblement du RN protestant contre la condamnation de Marine Le Pen, visait à installer un duel avec l’extrême droite.
Un futur duel Bardella- Attal ?
Le 7 avril, la presse confirmait cette ambition. Le Monde titrait : « Gabriel Attal prend un premier pas vers la course à la présidence », notant sa stratégie de polarisation face au RN.
Condamnée le 31 mars pour détournement de fonds européens, Le Pen est inéligible jusqu’en 2030, sauf succès en appel d’ici 2026. Attal a saisi l’occasion : « Tu voles, tu payes », a-t-il lancé, reprenant une formule choc de son passage à Matignon.
Cette attaque, couplée à sa défense des institutions face aux critiques du RN, le positionne comme rempart du centre face aux partis dits « populistes ». À 36 ans, Gabriel Attal mise sur son image de jeune leader dynamique et son expérience gouvernementale pour incarner une alternative à Emmanuel Macron, inéligible en 2027.
Soutenu par François Bayrou et Édouard Philippe – ce dernier également candidat potentiel –, il tente de fédérer le « bloc central ». Pourtant, des tensions subsistent : Edouard Philippe, avec Horizons, pourrait lui disputer cet espace. Le meeting du 6 avril, réunissant ces figures, a affiché une unité fragile.
Gabriel Attal prépare le terrain en recyclant des thèmes forts – exemplarité, efficacité – tout en promettant un « projet de changement profond » pour 2027, selon RMC. Malgré l’héritage macroniste, qu’il a salué, il veut incarner un renouveau. Les deux prochaines années seront cruciales pour asseoir sa stature face à Jordan Bardella, probable successeur de Le Pen au RN, dans une France politiquement fracturée.