COP21 : Des manifestants écologistes anti-lobby expulsés manu militari du Grand Palais
© Benoit Tessier Source: Reuters
L’exposition «Solutions COP21», où des grandes entreprises exposent leurs remèdes écologiques au public, a été dénoncée par une action de militants écologistes qui ont dénoncé un coup de marketing... avant d'être dégagés par la police.
Démarré ce vendredi 4 décembre, le Salon du Grand Palais rassemble quelque 200 exposants venus partager leurs idées afin de lutter contre le dérèglement climatique. Parmi eux, la participation de certaines multinationales comme Engie (anciennement GDF-Suez), Carrefour, ou encore Suez, a fait grincer les dents des militants écologistes, qui ont décidé d'y mener une action.
Une cinquantaine d’activistes, qui étaient parvenus à pénétrer dans l'exposition, ont scandé des slogans comme «si tu aimes le greenwashing tape dans tes mains !», faisant référence à un procédé de marketing utilisé par les entreprises afin de se donner une image écologiste, peu importe que cela soit réellement le cas ou non. Sortis par la police, les manifestants ont partagé leur indignation sur les réseaux sociaux.
#COP21 : voici ce qui nous arrive quand on dénonce les fausses solutions des entreprises #greenwashing#GrandPalaispic.twitter.com/JMmCsBQo0G
— Peuples Solidaires (@PSo_ActionAid) 4 Décembre 2015Militants du climat expulsés manu militari du Grand Palais après manifestations contre les "fausses solutions". pic.twitter.com/cQzUdBSXhm
— Delphine Simon (@delfsim) 4 Décembre 2015Expulsion de militants au grand palais qui dénoncent le greenwashing de @SolutionsCOP21pic.twitter.com/lGvcZzGuTg
— Nicolas Cori (@nicolascori) 4 Décembre 2015Les militants ont même réussi à chanter leurs revendications à quelques mètres de Stéphane Le Foll, le ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt, alors que celui-ci donnait une interview.
Au Grand Palais, Le Foll versus militants, le tout en chanson #SolutionsCOP21pic.twitter.com/p5wlBzlLSX
— Julie Rasplus (@julie_rs) 4 Décembre 2015Un activiste de l'association écologiste Amis de la terre a expliqué le sens de la démarche au site d'actualité de Ouest-France : «Ici, c’est ce qu’on appelle un lobby tour. Il faut savoir qu’Engie représente 80 millions de tonnes de CO2. L’entreprise détient Hazelwood, qui produit du charbon en Australie. C’est la troisième centrale la plus polluante au monde».
