La CGT et deux députés dénoncent des violences policières à Strasbourg

- Avec AFP

La CGT et deux députés dénoncent des violences policières à Strasbourg© PATRICK HERTZOG Source: AFP
Le cortège strasbourgeois, le 6 avril 2023.
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D'après la centrale syndicale et deux élus de gauche, les forces de l'ordre ont attaqué le service d'ordre des syndicats et ont utilisé matraques et gaz lacrymogène contre des manifestants pacifiques. Les autorités ont réfuté ces accusations.

La CGT du Bas-Rhin et deux députés de gauche de Strasbourg ont dénoncé des violences policières lors de la manifestation contre la réforme des retraites le 6 avril. «Le service d'ordre intersyndical a été violemment et délibérément agressé par la police», a affirmé dans un communiqué Laurent Feisthauer, responsable du syndicat dans le département.

«Alors que la manifestation était loin d'être finie, nous avons déroulé un cordon de service d'ordre pour éviter que la manif ne soit mise en danger. La police nous a alors chargé. Aspergé de lacrymogène. Puis grenade lacrymogène. Et nous a frappé à coup de matraque et de bouclier», a-t-il relaté. «Le responsable du service d'ordre intersyndical a été personnellement gazé, directement dans les yeux, alors qu'il tentait de négocier avec un chef de la police», a-t-il ajouté, joignant à son communiqué photo et vidéo.

«C'est du jamais vu», a insisté Gilles Dimnet, secrétaire général adjoint de la CGT Eurométropole, auprès du journaliste Guillaume Krempp.

Le syndicat de police Alliance du Grand Est a vertement répliqué à la CGT du Bas-Rhin ce 7 avril, dénonçant un «communiqué de la honte» et livrant sa version des faits. Le «prétendu service d'ordre», selon sa formule, serait venu, «après le passage du cortège», directement «au contact des policiers présents dans les véhicules, les empêchant de circuler» et interdisant aux policiers à pied de rejoindre ces derniers.

Les accusations d'agression envers le service d'ordre intersyndical seraient donc infondées, d'autant plus que les forces de l'ordre ont eu à déplorer 12 blessés et 6 véhicules dégradés par «une horde d'individus au visage dissimulé». Selon le syndicat de police, les forces de l'ordre locales auraient au contraire fait preuve d'un «professionnalisme exemplaire».

Deux élus de gauche protestent également auprès de la préfecture du Bas-Rhin, qui dément toute dérive

Deux députés de Strasbourg, Emmanuel Fernandes (France insoumise) et Sandra Regol (écologiste), ont eux aussi dénoncé des violences policières dans une lettre envoyée le même jour à la préfète du Bas-Rhin, Josiane Chevalier. «Des élus, des familles, des collègues se trouvaient dans le cortège et ont subi pour certains des coups de matraque, pour d'autres des tirs de gaz lacrymogènes et ce, sans sommation», ont-ils écrit en évoquant des «témoignages accablants».

Selon les deux élus, «des clients qui étaient en terrasse», ainsi que «des Strasbourgeois, des touristes et des enfants ont également subi les effets collatéraux de cette charge en recevant des tirs de grenade lacrymogène répétés et directs». Ils demandent à la préfète des éclaircissements «sur le déroulement des faits, sur la chaîne de commandement qui en a décidé et sur les raisons qui ont conduit à cette charge qui a mis en danger des civils et des mineurs».

La préfecture du Bas-Rhin a répondu aux deux élus en soulignant l'absence de blessés parmi les manifestants et en assurant que la manifestation du 6 avril, comme les précédentes, a été gérée dans «le strict respect du schéma national de maintien de l'ordre».

Le 23 mars, Emmanuel Fernandes avait déjà déposé un signalement au parquet de Strasbourg après la retenue de manifestants dans une «nasse», dans une rue étroite de la ville (Petite rue des Dentelles), où ils avaient subi selon lui un «gazage». Rue89 et Mediapart avaient fait état de cet épisode, évoquant des manifestants retenus et aspergés de gaz lacrymogène, au point que plusieurs d'entre eux ont fait des malaises. La préfecture a aussi répondu sur ce point en annonçant avoir elle-même signalé l'organisateur de ce rassemblement statique, qui l'expose à de «lourdes sanctions», à savoir six mois d'emprisonnement et 7 500 euros d'amende.

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