«Un peu de décence !» : passe d'armes entre le RN et le gouvernement sur l'affaire Lola

«Un peu de décence !» : passe d'armes entre le RN et le gouvernement sur l'affaire Lola© Christophe ARCHAMBAULT / AFP
Marine Le Pen à l'Assemblée le 18 octobre.
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L'exécutif, d'abord discret, a finalement choisi de riposter. La droite se livre en effet à un feu roulant sur les manquements du gouvernement à la sécurité des Français et tout en fustigeant son laxisme sur les questions migratoires.

Le débat sur l'affaire Lola, victime d'un crime particulièrement atroce commis par une Algérienne en situation irrégulière à Paris, s'est poursuivi à l'Assemblée nationale le 18 octobre. 

«Une fois de plus la suspecte de cet acte barbare n'aurait pas dû se trouver sur notre territoire et ce depuis plus de trois ans. Une fois de trop ! Et vous ne pourrez pas évacuer le sujet comme vous le faites en toute circonstances et comme vient de le faire le ministre de "l'injustice" en criant à la récupération et en attaquant par cet argument éculé ceux qui s'en scandalisent», a accusé la présidente du groupe Rassemblement national Marine Le Pen.

Contre-offensive de l'exécutif qui dénonce une récupération

«Trop de crimes et délits sont commis par des immigrés clandestins que l'on n'a pas voulu ou pas su renvoyer chez eux», a-t-elle encore martelé. Evoquant des propos attribués à l'ancien préfet de Paris Didier Lallement, la députée a affirmé qu'un délit sur deux dans la capitale était commis par un étranger «souvent en situation irrégulière». Et d'ajouter que son parti avait «cent fois» interpellé l'exécutif sur ce «laxisme migratoire» et la non-application des obligations de quitter le territoire, «dont 90% ne sont pas exécutées». 

«Un peu de décence !», a riposté le Premier ministre Elisabeth Borne, soutenue par les applaudissements de députés de la majorité, demandant dans la foulée de respecter «la douleur de la famille». Elle a ensuite fait valoir que le président, dont le silence initial avait été critiqué, avait reçu les parents de la jeune victime et leur avait exprimer l'«émotion» et la «solidarité de la nation». 

Une fois de plus la suspecte de cet acte barbare n'aurait pas dû se trouver sur notre territoire

«Notre responsabilité à tous, c'est de laisser la justice punir ce crime à la hauteur de ce qu'il mérite», a-t-elle défendu, rappelant le principe de séparation des pouvoirs. 

Eric Dupont-Moretti contre la «petite poloche»

Lors de cette séance houleuse, le garde des Sceaux a lui aussi été pris à parti sur cette affaire par le député Les Républicains Eric Pauget : «Par le laxisme de votre politique d'immigration, cette enfant a été martyrisée, violée, tuée par une clandestine qui faisait pourtant l'objet d'une obligation de quitter le territoire français», a-t-il asséné, déclarant que le ministère était «responsable de ces drames» en raison des défauts d'exécution des OQTF.

«80% des OQTF ne sont toujours pas exécutées en France, et le nombre de retours forcés en Algérie a chuté de 95% entre 2020 et 2021», a-t-il lancé, demandant au passage l'expulsion automatique des délinquants étrangers. 

«Le 22 août, une OQTF a été délivrée sans obligation de quitter immédiatement le territoire national il s'agit d'un départ volontaire [...] c'est nos règles et nous ne savons pas au moment où je vous parle si un recours n'a pas été intenté par l'avocat de cette jeune femme», a répliqué Eric Dupont-Moretti. 

Haussant le ton, il a ensuite fustigé «la petite politique, de la "petite poloche"», se servant selon lui du «cercueil d'une gamine de douze ans comme d'un marchepied». Il a accusé ses opposants de droite d'être «toujours au rendez-vous du malheur» dont ils feraient leur «miel».

La suspecte était selon les éléments de son dossier divulgués par Eric Dupont-Moretti «inconnue des services de police» sauf en tant que «victime, semble-t-il, de violences». Sans emploi ni logement, elle était visée depuis une arrestation le 21 août par une OQTF qui aurait théoriquement dû être respectée dans les 30 jours. Elle pourrait souffrir de troubles psychiques, voire psychiatriques selon le portrait dressé d'elle dans la presse, ce qui suscite dans l'opinion de vives inquiétudes sur la possibilité que soit prononcé une irresponsabilité pénale à son encontre. 

Elle a été mise en examen pour meurtre sur mineure de moins de 15 ans accompagné de viol, torture ou actes de barbarie, viol sur mineure avec torture et actes de barbarie et placée en détention provisoire à la maison d'arrêt de Fresnes. 

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