«Barbarie» : le passage à tabac d'un lycéen dans le Val-d'Oise provoque un tollé

Une photo prise le 15 mai 2014 montre un véhicule de police français dans une rue de Lille, dans le nord de la France.© Philippe HUGUEN Source: AFP
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Des patrouilles de police vont circuler aux abords du lycée de Jouy-le-Moutier, a annoncé le préfet du Val-d'Oise le 21 septembre 2022 (image d'illustration).
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La vidéo d'un adolescent lynché à la sortie du lycée de Jouy-le-Moutier a fait le tour des réseaux sociaux, scandalisant de nombreuses personnalités publiques. Elle a également permis l'interpellation de quatre suspects par les forces de l'ordre.

La scène insoutenable d'un lycéen passé à tabac à la sortie de son établissement, le 20 septembre à Jouy-le-Moutier (Val-d’Oise), a fait le tour des réseaux sociaux et provoqué une vague d'indignation. Lynché par au moins quatre autres adolescents de 14 et 15 ans dans l'indifférence des autres lycéens, la vidéo, diffusée dès le lendemain, montre que le jeune homme violenté a été relevé, groggy, après avoir reçu un déluge de coups, y compris au visage.

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L'unité médico-judiciaire lui a prescrit cinq jours d’ITT après qu'il se soit rendu à l'hôpital et une enquête a été confiée aux policiers du commissariat de Cergy, comme le rapportent Le Parisien ou encore CNews le 23 septembre.

La police a pu, grâce à la vidéo, interpeller quatre adolescents de 14 et 15 ans avant de les placer en garde à vue, selon ces mêmes sources. Ils pourraient être déférés devant le parquet des mineurs de Pontoise ce 24 septembre, ajoute le quotidien francilien.

«Les quatre suspects étant tous habitants de Cergy, ce déchaînement de violence pourrait être lié à une vieille querelle opposant certains jeunes de Cergy à ceux de Jouy-le-Moutier», précise encore Le Parisien.

Le préfet du Val-d'Oise a annoncé le 21 septembre sur Twitter la mise en place d'un dispositif de sécurité aux alentours du lycée : «J’ai donné instructions à la police nationale de mettre en place un dispositif de sécurisation dès demain matin [22 septembre]. Le sujet est pris très au sérieux.»

De son côté, Alexandre Pueyo, conseiller municipal de Cergy, a annoncé s'être entretenu le même jour avec le préfet du Val-d'Oise, précisant qu'il suivait «l’affaire avec attention» et condamnait «cette violence en espérant que les agresseurs auront à répondre de leurs actes».

Il a également fait savoir le lendemain que la région Ile-de-France allait envoyer une «brigade de sécurité», qui prendra le relais de la police nationale du Val-d'Oise.

«Meute de racailles», «Lynchage et barbarie» : la scène fait réagir

Après la diffusion de la vidéo de la scène, de nombreuses personnalités publiques, de droite comme de gauche, ont réagi sur les réseaux sociaux.

Le sénateur socialiste du Val-d'Oise, Rachid Temal, a expliqué le 24 septembre apporter «tout [son] soutien à la victime et à sa famille, ainsi qu’aux élèves, enseignants et personnels du lycée marqués par cette terrible agression».

Le président de Reconquête ! et ancien candidat à la présidentielle, Eric Zemmour, a lui fustigé le 23 septembre une «meute de racailles» et dénoncé des «francocides», qui sont, selon lui, une «réalité dans les écoles». «Des images insoutenables d’une meute de racailles qui passe à tabac un jeune collégien. Les francocides sont aussi une réalité dans les écoles. Il est plus que temps que nous protégions nos enfants !», a-t-il fait valoir.

Le député européen Jérôme Rivière (non-inscrit), qui avait rejoint Eric Zemmour en vue de l'élection présidentielle, a dénoncé le même jour ce qu'il croit être une violence «politique» : «Un jeune garçon lynché par des hordes de racailles à Jouy-le-Moutier. Cette violence n’est pas anodine elle est politique !»

Paul Melun, essayiste et président du mouvement Souverains demain, a pour sa part dressé, toujours le 23 septembre, un parallèle entre les dernières déclarations du ministre de l'Education nationale et les violences scolaires : «Pendant que Pap Ndiaye fait des conférences sur "le concept de race" aux Etats-Unis, l’école française sombre dans l’ensauvagement. Non Monsieur le ministre, la priorité ça n’est pas "les discriminations" ou la théorie du genre. C’est cette barbarie !»

L'avocat Gilles-William Goldnadel, réputé proche de la droite radicale, a ironisé le même jour sur la corrélation qu'il y aurait, selon lui, entre ces violences et l'immigration : «Lynchage et barbarie. Je m’interdis de faire le moindre lien, même indirect, même ténu, avec l’immigration chance de la France, le multicul[tural]isme bénéfique et la diversité adorée.»

Enfin, le vidéaste et écrivain Majid Oukacha a réagi, toujours le 23 septembre, en épinglant l'inutilité, d'après lui, des sanctions appliquées aux mineurs dans ce genre de situation : «Les racailles qui attaquent en meute à 10 contre 1 s'en fichent des "stages de citoyenneté au bord de la mer à caresser des hamsters (avec sursis)". Ils ne comprennent que la fermeté et rigolent même entre eux de l'impunité dont ils jouissent dans notre pays.»

Depuis plusieurs mois maintenant, la région francilienne est le théâtre d'affrontements réguliers entre adolescents lors de rixes qui ont abouti, en février 2021, à la mort d'un jeune homme de 14 ans dans l'Essonne.

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