Vidéo du passage à tabac d'un adolescent dans l’Essonne : une enquête ouverte
La victime, qui a été entendue par le parquet d'Evry, affirme avoir été traitée de «pédé» par les individus qui le rouaient de coups. Une enquête a été ouverte pour violences volontaires «en raison de l'orientation sexuelle vraie ou supposée».
Ce 11 octobre, au lendemain de la diffusion par le militant LGBT Mehdi Aïfa de la vidéo montrant la violente agression d'un adolescent à Montgeron dans l'Essonne, la chaîne d'information CNews, citant une source proche du dossier, affirme qu'une enquête a été ouverte par le commissariat de la ville le jour des faits, soit le 30 septembre dernier.
Dans la vidéo, on peut voir plusieurs jeunes s'en prendre à un individu défendu avec peine par un homme plus âgé. Dans une seconde séquence, la victime est à nouveau rouée de coups par trois individus écartés tant bien que mal par deux femmes.
ATTENTION LES IMAGES SUIVANTES PEUVENT HEURTER LA SENSIBILITE
Essonne : selon une information, un jeune homosexuel se fait tabasser par une bande de racaille dans un quartier de Montgeron
— MEHDI AÏFA (@Mehdi_Aifa_AJR) October 10, 2021
Un déchaînement de violence que, même une mère et un père de famille ainsi qu’une courageuse jeune femme ne pourront arrêter
Notre quotidien #homophobepic.twitter.com/iEu95m0w2n
Une agression «en raison de l'orientation sexuelle vraie ou supposée», selon le Parquet
Si les circonstances exactes et le contexte de ce passage à tabac sont encore flous, les faits se seraient déroulés le 30 septembre dernier. Arrivés rapidement sur place, plusieurs équipes de policiers n'avaient pu retrouver ni la victime, ni les auteurs de l'agression, précise CNews.
Mais après l'émoi suscité par la diffusion de la vidéo sur les réseaux, la victime, âgée de 17 ans, a finalement été entendue ce 11 octobre par le parquet d'Evry. Selon le parquet, cité par la chaîne d'information, l'adolescent a déclaré «avoir été frappé gratuitement par une meute d'individus qui le traitaient de pédé».
Une enquête a donc été ouverte pour violences volontaires avec trois circonstances aggravantes : «commises en réunion», «en raison de l'orientation sexuelle vraie ou supposée» et «par des personnes dissimulant leur visage».