RIPOSTE

Concédant qu'il «aurait aimé ne pas avoir à fermer Fessenheim», Edouard Philippe estime que préserver ces deux réacteurs nucléaires n'aurait rien changé dans la crise actuelle. Une prise de position qui a été étrillée par des responsables politiques.
Vantée par les écologistes français et les antinucléaires, la transition énergétique allemande est en réalité peu verte. Le développement d'éoliennes et de panneaux photovoltaïques ne semble d'ailleurs pouvoir répondre à l'objectif zéro carbone.
Les comptes de Fessenheim et des communes environnantes n'y sont pas : l'Etat ne veut plus assumer certaines contributions à la suite de la fermeture de la centrale, alors que les collectivités font déjà face à un manque de rentrées fiscales.
Le gestionnaire du réseau électrique a lancé une alerte, demandant aux Français de réduire leur consommation pour «éviter tout risque de coupure». Pour le physicien-climatologue, Francois-Marie Bréon, la France pèche par de mauvais choix politiques.
La ministre de la Transition écologique a été contrainte de réagir sur les réseaux sociaux face à l'afflux de critiques qu'a suscité son intervention télévisée où elle a évoqué de probables coupures d’électricité pour l’hiver à venir.
Dans un entretien pour Le Point, Jean-Pierre Chevènement ne mâche pas ses mots contre le PS – dont il reproche l'attachement au «néolibéralisme» –, la spirale antinucléaire et l'indigénisme. «Je m'inquiète pour la République», dit-il.
Des représentants de LR, du PCF et du RN ont déploré la fermeture définitive de la centrale nucléaire de Fessenheim, en faisant valoir des arguments écologiques, sociaux et souverainistes. Une vision opposée à celle défendue chez EELV et LFI.
Gérard Onesta, élu EELV en Occitanie et Georges Kuzmanovic, président de République Souveraine débattaient de l’arrêt définitif et total de la centrale nucléaire de Fessenheim et de son impact sur la souveraineté énergétique de la France.
Clap de fin historique après 43 ans de service : la centrale nucléaire alsacienne de Fessenheim va définitivement cesser de fonctionner avant d'être démantelée. Une victoire pour les antinucléaires.
En fermant la centrale de Fessenheim et en affaiblissant l'industrie nucléaire, la France prend le risque de produire de l'électricité plus chère, polluante, et prend du retard dans les technologies d'avenir de production électrique décarbonée.
Frédéric Taddeï reçoit Pierre Gilbert, Maxence Cordiez, Charlotte Mijeon, Tristan Kamin.
Selon les informations de l'AFP, des salariés de la centrale de Fessenheim pourraient refuser de mettre à l'arrêt le premier réacteur qui doit cesser de fonctionner dans la nuit du 21 au 22 février. D'autres salariés s’opposeraient à un tel acte.
La centrale de Fessenheim verra un de ses réacteurs se mettre à l'arrêt définitivement cette semaine. Le gouvernement se félicite de cette avancée, mais un député s'inquiète de retombées négatives sur l'emploi et l'approvisionnement énergétique.
Le premier réacteur de la centrale de Fessenheim doit être définitivement arrêté le 22 février, le second le 30 juin. Est-ce une nécessité pour l'environnement ou un geste politique ? Réponse avec nos débatteurs.