INSOLITE

L'OTAN a réaffirmé son orientation antirusse au sommet de l'Alliance à Madrid, lors d'une rencontre marquée par la perspective d'un nouvel élargissement de l'Alliance. La diplomatie a qualifié ce dernier phénomène de mouvement «agressif» à son égard.
Alors qu'il étaient réunis ce 29 juin à Madrid, les pays membres de l'OTAN ont entériné le lancement du processus d'adhésion de la Suède et de la Finlande. La veille, le préside turc avait annoncé lever son veto après des concessions sur les Kurdes.
Après avoir obtenu entre autres un engagement des deux pays nordiques à extrader des militants kurdes qu'il considère comme «terroristes», le président turc Recep Tayyip Erdogan a mis fin à son opposition à leur entrée dans l'Alliance atlantique.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a estimé qu'aucun progrès n'avait été enregistré à propos de la volonté de la Suède de rejoindre l'OTAN, à l'issue d'une conversation téléphonique avec le Premier ministre suédois Magdalena Andersson.
Au cours d'une conférence conjointe avec Nicolas Maduro, le président turc a réitéré son refus de voir les deux pays nordiques rejoindre l'Alliance, reprochant à la Suède d'accueillir des militants kurdes, qu'il considère comme des «terroristes».
Le président français Emmanuel Macron a appelé son homologue turc Recep Tayyip Erdogan à «respecter le choix souverain» de la Finlande et de la Suède d'entrer dans l'OTAN, et souhaité qu'une «solution» soit rapidement trouvée pour lever le veto turc.
Depuis février 2022, la Turquie a joué un rôle singulier. Après avoir soutenu l'Ukraine, Erdogan a refusé d'appliquer les sanctions occidentales à l'encontre de Moscou. Aujourd’hui, Ankara s’oppose à l'entrée de la Suède et la Finlande dans l'OTAN.
Gazprom, géant russe de la distribution de gaz, a fait savoir que la totalité de ses livraisons à destination de la Finlande était désormais suspendue. En cause : le non-paiement en roubles par la compagnie énergétique publique finlandaise Gasum.
Le président de la Turquie a réaffirmé sa détermination contre la demande d'adhésion à l'OTAN de la Finlande et de la Suède, qualifiant cette dernière de «nid de terroristes» et fustigeant la complaisance de pays occidentaux avec le terrorisme.
Prenant le gouvernement à contrepied, Zoran Milanovic a exprimé son hostilité à l'élargissement de l'Alliance aux deux pays nordiques. Il souhaite que la Croatie défende avant tout ses intérêts nationaux, sur l'exemple de la Turquie.
Invitée à l'antenne de France Inter, Marine Le Pen s'est interrogée sur la pertinence d'une adhésion à l'OTAN de la Finlande et la Suède, en particulier des conséquences que cela pourrait entraîner vis-à-vis de la situation en Ukraine.
Malgré les mises en gardes de Moscou qui voit dans ce processus une menace, Stockholm et Helsinki ont soumis leurs demandes d'adhésion à l'Alliance militaire, rompant ainsi avec leur neutralité. L'OTAN dit espérer «conclure rapidement» le processus.
Les candidatures suédoise et finlandaise à l'OTAN sont justifiées par les deux pays par la possibilité d'être protégés en cas d'attaque de la Russie. Cependant, certains s'inquiètent de l'expansion de l'alliance politico-militaire atlantiste.
Les candidatures de la Suède et de la Finlande à l'OTAN constituent une «grave erreur» a jugé la diplomatie russe, selon qui le niveau de tension militaire va augmenter en conséquence. Pour Moscou, le bon sens est victime «d'idées fantasmatiques».
Les conséquences d'une adhésion de la Finlande à l'OTAN seraient essentiellement diplomatiques, selon Régis Chamagne, ancien colonel de l'armée de l'air et spécialiste en géostratégie interviewé ce 15 mai par RT France.
La Finlande a décidé de demander son adhésion à l'OTAN, ont annoncé ce 15 mai le président et le Premier ministre du pays. «Une nouvelle ère s'ouvre», a estimé le chef d'Etat finlandais. La veille, le Kremlin avait qualifié cette démarche d'«erreur».
La fin de la neutralité militaire de la Finlande serait une «erreur», a estimé ce 14 mai le président russe Vladimir Poutine, lors d'un entretien téléphonique avec son homologue finlandais Sauli Niinistö, selon un communiqué du Kremlin.
L'entreprise responsable des ventes d'électricité russe à la Finlande a cessé ses livraisons, faisant valoir des impayés. Cette décision survient dans un contexte de tensions entre Moscou et Helsinki qui a demandé une adhésion «sans délai» à l'OTAN.
Recep Tayyip Erdogan s'est déclaré opposé à l'adhésion de la Suède et de la Finlande au sein de l'OTAN, un processus qui requiert l'unanimité de tous les pays membres. Des discussions entre Ankara, Stockholm et Helsinki sont attendues à Berlin.
La demande d'adhésion de la Finlande à l'OTAN devrait être annoncée très prochainement, l'exécutif y étant désormais favorable. Ravi, le secrétaire général de l'Alliance a promis une procédure rapide. De son côté, Moscou réitère ses mises en garde.