RIPOSTE

117 personnes sont mortes depuis le 7 juillet dans les pillages en Afrique du Sud. Ces troubles ont poussé à la fermeture d'une raffinerie qui fournit un tiers du carburant du pays, alors que celui-ci fait face à une troisième vague de Covid.
Quatre jours après l’incarcération de l’ex-président sud-africain Jacob Zuma, plusieurs régions d’Afrique du Sud sont en proie aux violences et aux pillages. L'armée a été appelée en renfort et six morts sont à déplorer depuis le début des heurts.
Jacob Zuma, président de l'Afrique du Sud de 2009 à 2018, s'est constitué prisonnier le 7 juillet au soir, après des accusations de détournement de fonds publics. Il avait protesté contre une éventuelle incarcération pour raisons de santé.
L'ex-chef de l'Etat, qui refuse de témoigner devant la commission sur la corruption sous sa présidence, doit déposer d'ici le 14 avril une déclaration sous serment stipulant «la nature et l'ampleur de la peine qui devrait lui être imposée».
Le Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir en Afrique du Sud, a finalement donné 48 heures au président Jacob Zuma pour démissionner. S'il refuse, l'ANC pourrait présenter une motion de défiance devant l'Assemblée pour l'y contraindre.
A Pretoria, en Afrique du Sud, la police a fait usage de balles en caoutchouc pour disperser de violentes manifestations anti-immigrés, après que des affrontements de rue ont éclaté parmi des groupes opposés armés de bâtons et de machettes.
Impliqué dans de nombreux scandales, Jacob Zuma ferait face à un mouvement de contestation de la part de trois de ses ministres. La direction de son parti serait réunie depuis samedi pour discuter de son avenir qui semble de plus en plus incertain.
Bien que totalisant 25% du PIB de tout le continent, l’Afrique du Sud est en crise, classée parmi les 5 pays les moins performants du continent, devançant à peine des pays en faillite, analyse le spécialiste de l’Afrique Bernard Lugan.
Keith Khoza, un porte-parole du parti au pouvoir en Afrique du Sud, l'ANC (African National Congress) a accusé ce dimanche 21 février l'ambassade américaine dans le pays de mener des «activités irrégulières» visant à renverser le pouvoir en place.