La droite dénonce l'«euphorie dépensière» du gouvernement à l'approche de l'élection présidentielle
- Avec AFP
La droite dénonce à l'unisson les promesses et les dépenses d'Emmanuel Macron. Des membres notamment de Les Républicains y voient une manœuvre prosaïquement électoraliste en vue de l'élection présidentielle.
La droite multiplie les attaques contre l'«euphorie dépensière» de l'exécutif, concentrant ses critiques sur Emmanuel Macron qui «crame la caisse» à l'approche de la présidentielle. «Nous voilà en pleine euphorie dépensière [et] en deux ans, les dépenses ordinaires ont progressé de 54 milliards», a déploré le 21 septembre Eric Woerth, le président LR de la commission des Finances à l'Assemblée nationale dans Le Figaro.
«On ne peut pas financer l’avenir d’un pays par l’endettement», a-t-il ajouté, en mettant en garde sur une possible hausse des taux d'intérêt : «Une augmentation d'un point de taux augmente de 30 milliards d'euros la charge de la dette à l'horizon de dix ans pour l'Etat. Ce sont des sommes impossibles à décaisser si nous ne nous préparons pas suffisamment en avance.»
«Sur le dos du Covid on endette matin, midi et soir la France ; c'est non, et la droite devra se faire entendre là-dessus», a lancé sur Sud Radio le patron des députés LR Damien Abad. «On ne construit pas une politique à coup de chèques», a-t-il ajouté, en déplorant «les promesses faites dans les derniers instants de la course présidentielle».
La majorité est surtout très active avec le chéquier de la France. Je lance un cri d’alarme : on ne pourra pas toujours raser gratis et ne jamais rembourser ! On ne construit pas une politique économique à coup de chèques. #SudRadio
— Damien Abad (@damienabad) September 21, 2021
Pour le député LR Eric Ciotti, interrogé sur LCI, «Emmanuel Macron fait payer ses mesures électorales par la dette et les impôts de demain», par exemple à Marseille où il a promis «un milliard et demi d'euros, c'est une mesure électoraliste».
Emmanuel Macron fait payer ses mesures électorales par la dette et les impôts de demain. Il faut enrayer la spirale de l’endettement.
— Eric Ciotti (@ECiotti) September 21, 2021
La dette atteint 2.800 milliards d’euros.
On enregistre 54 milliards d’euros de dépenses publiques en 2 ans hors crise COVID. pic.twitter.com/0DK2wYXaHK
Xavier Bertrand avait déjà fustigé le 19 septembre une attitude «absolument irresponsable» en assurant que «depuis 15 jours, on en serait à entre 5 et 7 milliards annoncés». «Le quoi qu'il en coûte pour la réélection d'Emmanuel Macron ne fait que commencer», avait poursuivi le candidat ex-LR à la présidentielle lors du Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro, estimant que «s'il pense qu'il va acheter nos voix ou notre confiance, il se trompe».
Emmanuel Macron fait campagne avec le chéquier de la France.
— Xavier Bertrand (@xavierbertrand) September 19, 2021
Le « quoi qu’il en coûte » est terminé pour les Français mais il ne fait que commencer pour la campagne d’Emmanuel Macron. En 15 jours, entre 5 et 7 milliards d’euros ont été dépensés. #LeGrandJurypic.twitter.com/IvVZlb4Gx8
De son côté Valérie Pécresse, elle aussi candidate ex-LR, a plusieurs fois ces derniers jours attaqué un chef de l'Etat qui «crame la caisse» avec «un amoncellement de promesses» en «période pré-électorale».