Energie : le prix de gros du gaz européen divisé par cinq depuis août 2022
- Avec AFP
Passant de 342 euros le mégawattheure en août à 72,75 euros le 2 janvier, le prix de gros du gaz naturel en Europe est à son plus bas niveau depuis le début du conflit en Ukraine. Cette baisse est en partie due aux conditions climatiques favorables.
Près de cinq fois moins cher qu'en août : le prix de gros du gaz naturel en Europe est tombé ce 2 janvier à son plus bas niveau depuis le début du conflit en Ukraine, poursuivant son déclin à la faveur d'un hiver relativement chaud qui permet d'économiser les stocks.
Le contrat de référence pour le continent, le TTF sur le marché néerlandais, a encore chuté de 4,67% à 72,75 euros le mégawattheure (MWh) pour livraison en février, vers 9h35 (8h35 GMT) le matin du 2 janvier, soit le prix le plus bas depuis le 21 février dernier.
Le prix du gaz, pour une livraison le mois suivant, a perdu près de 50% en un mois et est largement redescendu après les pics de l'été : en août 2022, il avait culminé à 342 euros le mégawattheure.
Une baisse du prix qui ne se répercute pas sur la facture du consommateur
Les prix du gaz ont commencé à augmenter à l'automne 2021, avec un début de réduction des livraisons de gaz russe en Europe, puis très fortement à partir du 24 février 2022, date du début de «l'opération militaire spéciale» russe dénoncée par Kiev et ses alliés occidentaux comme une guerre d'invasion.
Depuis, les gazoducs entre la Russie et l'Europe ont quasiment tous été fermés dans la foulée des sanctions occidentales. A ce titre, l'UE entendait réduire sa consommation de gaz russe de deux tiers avant la fin de l’année 2022, et de 100% à compter de 2027.
Cette tendance à la baisse est notamment liée aux conditions climatiques favorables. Le prix du gaz se répercute sur l'électricité, car de nombreuses centrales européennes brûlent du gaz pour produire de l'électricité.
En France, le prix de l'électricité de gros pour livraison en 2023, qui avait dépassé les 1 000 euros/MWh fin août, est tombé à 240 euros le 30 décembre, au plus bas depuis avril. Mais ces variations des prix de gros ne se répercutent pas directement sur les prix facturés aux consommateurs, car les fournisseurs d'électricité lissent leurs tarifs, a fortiori dans cette période où les prix peuvent bondir d'un jour à l'autre.