Le directeur du Club suisse de la presse s'est confié à RT France après l'organisation d'une conférence critique sur le rôle des Casques blancs en Syrie. Sommé par Reporters Sans Frontières (RSF) d'annuler l'événement, il n'a pas cédé aux pressions.
«Je n'ai pas compris pourquoi [Reporters Sans Frontières] une organisation qui défend la liberté d'expression, pouvait [me] demander de censurer un groupe de personnes qui venaient défendre une position quelconque, en l’occurrence une position critique sur les Casques blancs en Syrie», confie le directeur du Club suisse de la presse Guy Mettan à RT France.
Organisateur d'une conférence au ton critique sur le rôle des Casques blancs, organisation controversée qui agit dans le cadre du conflit syrien, Guy Mettan a en effet rencontré des pressions, RSF Suisse lui demandant d'annuler purement et simplement l'événement accusant de proximité avec «la propagande russe» deux intervenants : Vanessa Beeley (journaliste) et Marcello Ferranda De Noli (président de l'association Médecins suédois pour les droits de l'homme).
Après avoir maintenu la conférence qui s'est déroulée le 28 novembre sans encombre, Guy Mettan se dit particulièrement «déçu» de l'attitude de ses confrères, lui qui fut l'un des membres fondateurs de RSF Suisse dans les années 1980. Il estime en effet que l'ONG helvète a cédé au «politiquement correct» en refusant la présence d'invités critiques vis-à-vis des Casques blancs, organisation qui avait elle aussi été conviée à la conférence mais n'a pas donné suite.
«J'espère que RSF [...] acceptera désormais que l'on donne d'autres points de vue et que la liberté d'expression soit défendue et non pas combattue», conclut le directeur du Club suisse de la presse.
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