Les forces occidentales ne veulent pas d’un accord entre les républiques autoproclamées et Kiev, a confié à RT le codirecteur de Pressenza Tony Robinson. C’est pourquoi on ne peut pas dire si, comme les rebelles, Kiev retirera ses armes légères.
RT : Pourquoi pensez-vous que les républiques autoproclamées ont décidé de retirer leurs armes légères de la ligne de front ?
Tony Robinson, co-directeur de l’agence de presse Pressenza International (T.R.) : Et bien, elles se conforment aux termes des accords de Minsk. La raisons précise n’est pas encore établie. Il faut attendre de voir ce que vont dire leurs représentants à sujet. Mais tout cela va dans la bonne direction. Il y a encore beaucoup de mesures à prendre, des élections doivent encore être organisées. Pour l’instant, on dirait qu’il se passe quelque chose d’intéressant et on espère que l’Ukraine fera de même.
RT : Il y a un mois environ, les républiques autoproclamées ont pris des mesures unilatérales pour retirer leurs armes, comme ce fut le cas près du village de Chirokino. Les forces de Kiev n’ont pas suivi leur exemple. Pensez-vous que cela peut être différent cette fois-ci ?
TR : On ne sait vraiment pas si l’attitude de l’Ukraine sera similaire. On ne peut qu’espérer que Donetsk a fait cela de manière unilatérale parce que cela mettra l’Ukraine sous la pression internationale et forcera Kiev à mieux contrôler ses forces indépendantes, qui de leur côté, tentent de déstabiliser l’ensemble de l’accord de cessez-le-feu.
RT : Les responsables de la république de Donetsk vont essayer de signer un accord avec Kiev sur le retrait des armes de la ligne de front la semaine prochaine à Minsk. Quelle est la probabilité qu’un tel accord puisse se nouer ?
TR : Qui peut vraiment le savoir ? Tout peut arriver. Nous savons que des intérêts différents travaillent pour déstabiliser toutes les initiatives en Ukraine qui visent à conclure un accord. Il existe des éléments déstabilisants également aux Etats-Unis qui ont un intérêt à ce que le conflit se prolonge en Ukraine. Alors, on ne peut pas se prononcer pour le moment. Regardons les aspects positifs. Espérons que l’Ukraine pourra faire pression sur ses propres forces, sur ces groupes indépendants et ainsi trouver un accord intéressant jeudi.
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