Tripoli en proie à des combats entre milices : les habitants confinés

Le 12 mai 2025, Tripoli a été secouée par des combats entre milices après l’assassinat d’un chef influent, entraînant un couvre-feu et la fermeture de l’aéroport. Les habitants, confinés, craignent une escalade vers un conflit plus large. Ce drame souligne l’instabilité chronique de la Libye et l’impunité des milices.

Le 12 mai 2025, Tripoli, la capitale de la Libye, a été secouée par de violents affrontements entre milices armées qui ont plongé la ville dans un chaos marqué par des tirs nourris et des déploiements militaires.

Ces combats, concentrés dans le centre-ville, ont été déclenchés par l’assassinat d’un chef de milice influent, proche du Gouvernement d’unité nationale (GNU). En réponse, le ministère de l’Intérieur a imposé un couvre-feu strict, ordonnant aux habitants de rester chez eux pour éviter les violences.

Une instabilité chronique

Les affrontements opposent des milices affiliées à des factions politiques rivales, notamment des groupes de Misrata et des forces pro-gouvernementales. Des chars et des véhicules blindés ont été déployés dans des zones clés comme Zawiya Street, où les combats ont fait plusieurs victimes, bien que le bilan exact reste incertain.

Les hôpitaux de Tripoli ont été placés en alerte d’urgence, et les écoles ont suspendu leurs activités pour une durée indéterminée. L’aéroport de Mitiga, principal accès aérien, a été fermé, et les routes principales sont bloquées, isolant davantage les résidents.

Ce regain de violence reflète l’instabilité chronique de la Libye, où le GNU, soutenu par des acteurs internationaux, peine à asseoir son autorité face aux milices qui contrôlent de facto la capitale. L’assassinat du chef de milice a ravivé des tensions latentes, certains accusant des factions internes au gouvernement.

Les habitants, cloîtrés chez eux, redoutent une escalade vers un conflit plus large, dans un pays où le cessez-le-feu de 2020 est régulièrement mis à mal par des affrontements localisés. La crise humanitaire s’aggrave, avec des restrictions d’accès aux services essentiels comme l’électricité et l’eau.

Ce drame met en lumière l’impunité des milices et l’absence d’un pouvoir central fort. Alors que la communauté internationale appelle à la désescalade, les Tripolitains vivent dans l’angoisse, pris en étau entre des groupes armés qui dictent leur loi.