Le FBI a-t-il espionné l'équipe de Donald Trump au cours de sa campagne présidentielle ? Cette hypothèse ayant en partie été confirmée par le House Intelligence Committee, le directeur du FBI doit démissionner, considère l'écrivain Charles Ortel.
Les affirmations controversées du président Donald Trump, selon lesquelles il aurait été mis sur écoutes avant l'élection ont été partiellement confirmées.
Le président du House Intelligence Committee, Devin Nunes, a déclaré le 22 mars que l'équipe de Trump était surveillée malgré les réfutations du FBI.
«J'ai récemment confirmé qu'à de nombreuses reprises la communauté du renseignement recueillait des informations sur des citoyens américains impliqués dans l’arrivée de Donald Trump au pouvoir. Je veux être clair, aucune de ces mesures de surveillance n'était liée à la Russie», a déclaré Devin Nunes.
James Comey a trop peu de crédibilité pour accomplir tout ce qu'il a à faire dans ce grand pays et de par le monde
RT : Quelle est votre opinion concernant cette affaire ?
Charles Ortel (C. O.) : A ce stade je dois dire que le directeur du FBI James Comey doit quitter son poste, même, si j’ai été d'abord en sa faveur. Vous ne pouvez pas aller devant le Congrès et mentir à tout le peuple américain – ce qu’il a fait il y a quelques jours, manifestement. C'est une nouvelle républicaine, Elise Stefanik, du Nord de l’Etat de New York, qui a posé une simple question qui a mis James Comey en difficulté. «Avec quelle fréquence le FBI devrait-il informer le Congrès de ses enquêtes ?» Réponse : chaque trimestre. «Quand cette enquête sur Donald Trump a-t-elle lancée ?» En juillet de l'année dernière. «Comment se fait-il que nous n'avons le premier rapport que maintenant, en mars ?»
Je pense que James Comey a trop peu de crédibilité pour accomplir tout ce qu’il a à faire dans ce grand pays et de par le monde. Il doit démissionner et son adjoint Andrew McCabe devrait démissionner aussi.
RT : Il faut des preuves pour cela, n’est-ce pas ?
C. O. : Absolument. Ce qui s'est passé est une partie d’une battaille de longue haleine entre les agences de renseignement et le Congrès, une battaille autour de la question : qui devrait superviser qui ? Et comment voulez-vous régler cela ? Entre-temps, à partir de 2002, l'appareil cybernétique est devenu si puissant et si omniprésent, que le système réglementaire aux Etats-Unis, comme dans de nombreux autres pays, n'est pas vraiment capable de discipliner ces organismes d’espionnage, et nous en avons beaucoup en Amérique – 17 ou plus, semble-t-il. Il n’est certainement pas acceptable que n’importe laquelle de ces agences puisse espionner sciemment des citoyens américains, surtout en pleine campagne présidentielle et surtout s’il s’agit de l’espionnage d'un candidat à la présidence. Nous avons vraiment besoin de comprendre ce qu'il s'est réellement passé ici.
Dans notre pays, nous n'aimons pas être espionnés par notre propre gouvernement
Je n'étais d'abord pas pour revenir sur les évènements de 2016. Maintenant, je pense que nous devons le faire. Nous devons savoir ce qui s'est passé lors des primaires des deux partis et lors des élections générales. Y a-t-il eu espionnage ? Si oui, qui en était à l’origine ? Des étrangers à l'intérieur du pays, la fédération contre les Etats, le secteur privé contre les deux ? Que s’est-il passé ? Pourquoi ne pouvons-nous pas obtenir une réponse directe auprès du FBI, auprès de ces agences ? James Clapper, l’ancien directeur du renseignement national, a dû admettre qu'il avait menti au Congrès. Maintenant, il semble que James Comey aurait également menti au Congrès.
Dans notre pays, comme dans beaucoup d'autres pays, nous n'aimons pas être espionnés par notre propre gouvernement. Ce n'est pas quelque chose que les Américains peuvent supporter, qu'ils soient de gauche, de droite, indépendants, agnostiques – peu importe. Nous ne supportons pas cela. Ces actes d’espionnage ont probablement lieu et nous avons parfaitement le droit de savoir si ce système d'espionnage est totalement hors de contrôle et le droit de le remettre sous le contrôle du peuple.
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