Chefs d’Etats des deux pays du monde chinois, nos duellistes représentent deux visions différentes de l’avenir de leurs pays et semblent prêts à tout pour défendre leurs intérêts nationaux.
A peine Tsai Ing-wen arrive-t-elle au pouvoir à Taïwan, en 2016, que Xi Jinping coupe tous les contacts officiels avec l’île, la nouvelle dirigeante refusant de reconnaître le principe selon lequel la Chine continentale et Taïwan appartiennent à une seule Chine. Dès son premier jour au pouvoir, Tsai Ing-wen cherche à réduire au minimum l’influence de Pékin sur l’île et se bat pour la préservation de l’identité nationale taïwanaise. A cette campagne, Xi Jinping répond par des pressions économiques, médiatiques et militaires sans précédent.
Tsai Ing-wen, elle, compte principalement sur le soutien des Etats-Unis et d’autres pays occidentaux. De son côté, Xi Jinping encourage les alliés diplomatiques de Taïwan à renoncer à leurs liens avec Taipei en leur promettant des investissements et une aide financière.
Quelles sont les mesures entreprises par Xi Jinping pour renforcer les pressions sur Taïwan ? De quels atouts Tsai Ing-wen dispose-t-elle face à son adversaire ? Pour répondre à ces questions, Oleg Shommer interroge Jean-Louis Rocca, professeur à Sciences Po, chercheur au CERI.
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