Lancée depuis la guerre froide, la militarisation de l’espace s’accélère de plus en plus, poussant les principaux acteurs géopolitiques à une nouvelle course aux armements. Où en est-on dans cette compétition à l’échelle planétaire ?
Satellites tueurs, lasers aveuglants, brouilleurs sophistiqués : la militarisation de l’espace se poursuit à pas de géants. Qui en est responsable ?
Les Etats-Unis pointent du doigt la Russie et la Chine. Selon Washington, ces deux pays mènent régulièrement des essais de leurs armes spatiales. Moscou et Pékin n’ont jamais confirmé ces propos. Pour eux, ce sont les Etats-Unis qui provoquent la nouvelle course aux armements dans l’espace.
En effet, le Pentagone affiche ouvertement son objectif de suprématie américaine dans l’espace. Toutes les tentatives de s’entendre sur la limitation des capacités spatiales rencontrent un échec. Les Etats-Unis et leurs alliés rejettent le projet russo-chinois de prévention de la nouvelle course aux armements spatiale. Celle-ci risque de s’étendre aussi à des objets spatiaux comme la Lune. Washington conclut un certain nombre de traités bilatéraux avec ses alliés sur le partage éventuel des ressources lunaires. La Russie et la Chine y sont farouchement opposées, mais pourront-elles empêcher la réalisation de ces projets ?
Alors comment les principales puissances spatiales défendent-elles leurs intérêts dans l’espace extra-atmosphérique ? Pourquoi n’y a-t-il toujours pas d’accord sur la limitation des armements spatiaux ? Et quels sont les autres acteurs géopolitiques qui développent leurs capacités militaires spatiales ? Pour répondre à ces questions, Oleg Shommer reçoit Sylvie Matelly, spécialiste de l’économie de la défense, directrice adjointe de l’IRIS.
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