Poutine : je pars du principe que la direction actuelle de la France est de bonne foi

Poutine : je pars du principe que la direction actuelle de la France est de bonne foi Source: RIA NOVOSTI
Le président russe Vladimir Poutine
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A la session annuelle des questions-réponses le président russe Vladimir Poutine discute des questions politiques, économiques et sociales posées par la population de Russie.

L’affaire des Mistral

«Le refus de livrer les porte-hélicoptères dans le cadre d’un contrat en bonne et due forme n’est pas une bonne chose», a indiqué Vladimir Poutine. Du point de vue de la défense russe cette question n’a pas d’importance, parce que la Russie a conclu cet accord pour soutenir ses partenaires et occuper ses chantiers.

«Pour nous, le refus de livrer les Mistral n’a pas de conséquence sur la défense du pays», dit Vladimir Poutine. 

«Nous n’avons pas l’intention d’exiger des dommages et intérêts», a-t-il ajouté. Il faut malgré tout rembourser les frais à la Russie, a revendiqué le chef d’Etat russe.

«Cela en dit long sur la crédibilité de nos partenaires qui, dans le cadre de l’OTAN perdent une partie de leur souveraineté – la crédibilité de la France est en question et nous allons le prendre en compte dans le futur», a commenté Vladimir Poutine sur la non-exécution de l’accord sur la livraison de deux porte-hélicoptères Mistral à la Russie par la France.

Cependant, le président russe «part du principe que la direction actuelle de la France est de bonne fois».

Les menaces extérieures

La Russie ne qualifie aucun pays d’ennemi, a annoncé Vladimir Poutine et a averti que personne ne doit en faire de même avec la Russie.

Concernant le Moyen-Orient, «Daesh ne représente pas une menace directe pour la Russie», a dit le président russe.

Cependant les services de sécurité russes surveillent attentivement les tentatives de recrutement de citoyens par des groupes terroristes, notamment, avec l’aide de leurs homologues de la Communauté des États indépendants.


Les provocations avant les célébrations du 70ème anniversaire de la victoire

On ne peut pas comparer le nazisme et le stalinisme, parce que le régime de Staline n’avait pas pour objectif l’abolissement des nations, pense Vladimir Poutine. Entretemps, le dirigeant russe a admis que l’Union soviétique a essayé de soumettre son modèle de développement aux pays de l’Europe de l’Est.

«On nous le rappelle jusqu’à aujourd’hui», a indiqué Vladimir Poutine. « Les Etats-Unis se comportent comme ça à l’heure actuelle, en essayant d’imposer leur modèle à tout le monde. Il sont destinés à l’échec».

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Un téléspectateur

Vladimir Poutine a souligné l’importance du Jour de la Victoire pour la Russie. «Le Jour de la Victoire c’est notre fête, nous rendons hommage à la génération des vainqueurs de la guerre et nous le faisons pour que la génération actuelle de notre pays et à l’étranger ne l’oublie jamais et ne le répète plus dans le futur», a déclaré le chef d’Etat russe. 

Les relations avec l'Occident

«Les superpuissances n’ont pas besoin d’alliés, ils ont besoin de vassaux. Je fais référence aux Etats-Unis. La Russie n’est pas prête à travailler dans de telles conditions», a remarqué Vladimir Poutine.

«Chaque fois que nous avons mis en avant ce que nous pensons être bon pour la Russie, nous avons rencontré une réaction dure. Les tentatives de nous faire du mal par les sanctions ne se sont pas révélées très efficaces», a ajouté Vladimir Poutine en réponse à la question sur les relations avec l’Occident, et les Etats-Unis en particulier.

«Il n’y a pas de troupes russes en Ukraine»

D'après le président russe, on peut observer à l’heure actuelle un blocus économique total du Donbass. 

Selon Vladimir Poutine, les autorités de Kiev séparent le Donbass du reste de l’Ukraine de leur propre volonté. Les autorités ukrainiennes commettent beaucoup d’erreurs et cela a de tristes conséquences. «J’ai tenté de convaincre Petro Porochenko de ne pas reprendre les combats, mais ils ont continué malgré tout».

«Les combats dans le Donbass mènent les accords de Minsk dans l’impasse», estime Vladimir Poutine. Il trouve qu’il n’y a pas d’alternative à la résolution politique du conflit en Ukraine. 

«La Russie veut que l’Ukraine sorte de la crise», a-t-il ajouté. Selon le président russe, la Russie veut que Kiev s’adresse à Moscou d’égal à égal dans tous les domaines et qu’il respecte les droits de la population russophone.

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La salle de la session

«Kiev essaie toujours de faire pression, mais il ne cherche pas à mettre en œuvre les accords de Minsk pour résoudre le conflit dans le Donbass », a estimé Vladimir Poutine. Il faut tout d’abord mettre un terme au déplacement des habitants et retisser les liens économique et politique entre le Donbass et Kiev.

Concernant les déclarations sur la présence des militaires russes dans le Donbass, Vladimir Poutine a dit qu'il «n’y a pas de troupes russes en Ukraine».

Le président russe estime que la possibilité d’une guerre entre la Russie et l’Ukraine est «impossible».

Les S-300 sont un facteur dissuasif au Moyen-Orient

Selon le président russe Vladimir Poutine, les livraisons des missiles S-300 ne menacent absolument pas à Israël» mais sont un facteur de dissuasion compte tenu de la situation dans la région.

En ce qui concerne les livraisons des missiles S-300 à l’Iran, Vladimir Poutine a souligné que toutes les parties veulent atteindre un compromis.

«En 2007 nous avons signé un contrat avec l’Iran, mais en 2010 le contrat a été arrêté à cause des sanctions. Aujourd’hui, les partenaires iraniens se montrent plus souples, avec la volonté d’atteindre un compromis», a-t-il dit.

«Si quelqu’un s’inquiète que nous fournissons des armes à l’Iran en dépit des sanctions, je veux lui rappeler que les missiles S-300 ne sont pas inclus dans cette liste», a-t-il ajouté.

Vladimir Poutine a souligné que la Russie prend toujours en compte la situation de la région où elle livre des armes. «Les Etats-Unis fournissent beaucoup plus d’armes au Moyen-Orient» a indiqué le président russe.

Le pire de la crise est derrière nous

Quant à l’économie de la Russie, elle «a réussi à surmonter le pire alors que la devise nationale s’est renforcée, en dépassant les prévisions de la plupart des analystes, les indices clés augmentent», a déclaré Vladimir Poutine à la session des questions-réponses. 

«Le pic de la crise est derrière nous. Les banques russes et les corporations ont payé leur dette en devises étrangères», a dit le président russe Vladimir Poutine.

L’économie russe récupérera dans un délai relativement court, a-t-il ajouté. «Je pense que cela prendra peu de temps, environ deux ans, je pense», a souligné le chef d’Etat.

«Je pense que nous avons pris de bonnes mesures», a déclaré Vladimir Poutine en faisant référence aux mesures prises par le gouvernement et la banque centrale pour stabiliser l’économie de la Russie en décembre pour faire face à une grande dévaluation du rouble, aux sanctions et à la chute des prix du pétrole.

L’histoire du banya

La session de questions-réponses s’est terminée par une série de questions amusantes. A la question de savoir si le président russe avait déjà invité un des dirigeants mondiaux au banya (sauna russe) pour avoir un effet positif sur les négociations, le chef d’Etat russe a confié avoir convié une fois l’ex-chancelier allemand Gerhard Schröder à sa résidence.

Les deux dirigeants sont allés au banya qui, tout d’un coup, s’est mis à prendre feu. Le président russe a averti son collègue allemand que le bain était en flammes. Mais ce dernier, qui venait de se verser une pinte de bière, a répondu qu’il voulait d’abord finir son verre.

«Tu es fou, il y a le feu !», lui a répondu Vladimir Poutine. Mais Gerhard Schröder a bu sa bière jusqu’au bout. «Un homme avec du caractère», a mentionné le chef d’Etat russe.

Mais le bain a brûlé entièrement et Vladimir Poutine n’y a plus invité personne.

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