La Commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l’Europe appelle à ne pas extrader Assange

Des affiches, des badges et des dépliants à l'effigie du fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, sont exposés sur une table devant l'édifice du Home Office, à Londres, le 17 mai 2022© Justin TALLIS Source: AFP
La commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Dunja Mijatović, a demandé au Royaume-Uni de ne pas extrader Julian Assange vers les USA (image d'illustration).
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La commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe a interpellé le gouvernement britannique le 18 mai afin qu’il n’extrade pas Julian Assange vers les Etats-Unis, une extradition qui aurait des effets délétères sur la liberté de presse.

La commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Dunja Mijatović, a appelé le Royaume-Uni à ne pas extrader Julian Assange dans une lettre rendue publique le 18 mai et datant de quelques jours plus tôt.

La lettre de Dunja Mijatović s’adresse en particulier à Priti Patel, ministre de l’Intérieur britannique. Motivée par l’imminence de la possible décision d’extradition du gouvernement britannique, la commissaire a estimé qu’elle aurait de graves conséquences pour l’avenir des droits de l’hommes, conséquences insuffisamment examinées dans le cadre de la procédure

«L'accent a été mis jusqu'à présent sur la situation personnelle de M. [Julian] Assange lors de son éventuelle extradition vers les Etats-Unis. Bien qu'il s'agisse d'une question très importante, cela signifie également, à mon avis, que les implications plus larges en matière de droits de l'homme de l'éventuelle extradition de M. Assange, qui vont bien au-delà de son cas individuel, n'ont pas été suffisamment prises en compte jusqu'à présent», peut-on lire dans la lettre.

Un «effet paralysant» sur la liberté de la presse

En effet, Dunja Mijatović a soulevé la question du manque de protection des lanceurs d’alertes aux Etats-Unis au regard de l’inculpation visant Julian Assange, dont l'organisation WikiLeaks avait révélé des renseignements classés secrets obtenus par différentes sources. La commissaire a ainsi avancé ses craintes en matière de violation de droits de l’homme, mais aussi des limitations à la liberté de la presse que l’extradition du fondateur de Wikileaks pourrait provoquer à terme. «La nature générale et vague des allégations contre M. [Julian] Assange, et des infractions énumérées dans l'acte d'accusation sont troublantes car nombre d'entre elles concernent des activités au cœur du journalisme d'investigation en Europe et au-delà», a ainsi plaidé Dunja Mijatović. Selon elle, l’extradition «aurait un effet paralysant sur la liberté des médias, et pourrait en fin de compte empêcher la presse dans l'accomplissement de sa tâche de pourvoyeur d'informations et de veilleur auprès de la population dans les sociétés démocratiques».


[Les] infractions énumérées dans l'acte d'accusation sont troublantes car nombre d'entre elles concernent des activités au cœur du journalisme d'investigation


La commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe avait déjà émis une alerte le 20 février 2022 où elle indiquait sans détours que «l'extradition potentielle de Julian Assange a des répercussions sur les droits de l'homme qui vont bien au-delà de son cas individuel».

Manifestation de soutien à Assange à Londres

Alors que Julian Assange est toujours emprisonné à Belmarsh, au Royaume-Uni, des dizaines de personnes se sont rassemblées ce 17 mai devant le ministère de l'Intérieur de Londres pour tenter de faire pression sur la secrétaire d'Etat Priti Patel, qui doit annoncer prochainement sa décision concernant l'extradition.

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