Soros appelle Washington et l'UE à faire «tout ce qui est en leur pouvoir» pour soutenir l'Ukraine

Soros Ukraine UE Etats-Unis Russie© Fabrice COFFRINI Source: AFP
Le milliardaire américano-hongrois George Soros (image d'illustration).
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Soulignant que l'Ukraine était devenue une «démocratie libérale et une société ouverte» après la chute de l'URSS, le milliardaire américano-hongrois George Soros a demandé aux pays occidentaux de tout faire pour venir en aide à Kiev.

A l'instar, entre autres, du philosophe Bernard-Henri Lévy en France, le milliardaire américano-hongrois George Soros souhaite une plus grande implication des Etats-Unis et de l'Europe en Ukraine, pour répondre à l'opération militaire russe lancée le 24 février sur le territoire.

«J'ai vu l'Ukraine se transformer d'un élément s'effondrant de l'Union soviétique en une démocratie libérale et une société ouverte», a écrit George Soros dans une série de déclarations sur son compte Twitter, le 26 février. «Il est important que l'alliance transatlantique (les Etats-Unis, le Canada, l'Union européenne et le Royaume-Uni) mais aussi d'autres nations fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour soutenir l'Ukraine en cette période de menace existentielle», a-t-il poursuivi, appelant à «se tenir aux côtés de l'Ukraine comme l'Ukraine se tient à nos côtés».

L'appel de George Soros survient alors que le président américain Joe Biden a annoncé l'envoi d'un nouveau contingent de troupes en Allemagne, portant à 12 000 le nombre de soldats américains déployées en Europe. Joe Biden, qui a toujours fait savoir qu'il n'enverrait pas de soldats en Ukraine en cas d'affrontement, a par ailleurs approuvé le 26 février une aide militaire à Kiev pour un montant de 350 millions de dollars.

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a de son côté annoncé le 27 février que des Etats membres de l'Union européenne étaient disposés à fournir des avions de combat «que les Ukrainiens peuvent piloter» aux forces armées de Kiev. Un mois plus tôt, Josep Borrell avait fait savoir que l'Union européenne (UE) allait débloquer 450 millions d'euros pour fournir des armes à l'Ukraine, ainsi que 50 millions d'euros pour des «équipements de protection» et du carburant.

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a quant elle déclaré, le 27 février, que l'UE souhaitait que l'Ukraine devienne l'un de ses Etats membres. De son côté le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a lui lancé dès le lendemain un appel à l'UE pour lancer une procédure d'adhésion «spéciale» de son pays à l'UE. 

Depuis plusieurs jours, l'Ukraine est le théâtre d'une offensive militaire russe présentée par Vladimir Poutine comme une opération de «démilitarisation et de dénazification» du pays, et qui fait suite à la reconnaissance par Moscou de l'indépendance des républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk. Kiev et ses alliés y voient une guerre d'invasion, même si le président russe avait affirmé, lors de l'annonce de l'opération, qu'il ne planifiait pas d'«occupation» des territoires ukrainiens. L'opération militaire russe a fait l'objet de multiples condamnations sur la scène internationale et a mené à de nouvelles sanctions contre Moscou.

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