Jens Stoltenberg promet à la Russie davantage d'OTAN à ses frontières

Le chef de l'OTAN Jens Stoltenberg© AP Photo/Olivier Matthys
Le chef de l'OTAN Jens Stoltenberg.
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Tandis que la Russie déplore toujours que ses propositions de garanties de sécurité mutuelle aient été ignorées, le chef de l'OTAN a promis d'intensifier la présence de l'Alliance aux frontières russes, ce que Moscou perçoit comme une menace.

S'exprimant ce 19 février à l'occasion de la conférence sur la sécurité de Munich, le chef de l'OTAN Jens Stoltenberg a promis à la Russie que si elle cherchait à avoir «moins d'OTAN» à ses frontières, elle n'obtiendrait que «plus d'OTAN». Ces propos font suite à des propositions de désescalade émises par la diplomatie russe en ce sens.

«Moscou tente de faire reculer l'histoire et de recréer sa sphère d'influence», a accusé Jens Stoltenberg, ajoutant : «Nous ne faisons qu'un et nous ferons toujours ce qui est nécessaire pour nous protéger et nous défendre mutuellement.»

S'exprimant avant lui, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen avait accusé Moscou de «tentative flagrante de réécrire les règles de l'ordre international», dénonçant une alliance entre la Chine et la Russie pour imposer la «loi du plus fort».

Les propositions de Moscou ignorées 

Depuis plusieurs semaines, Moscou a adressé des propositions d'accords de sécurité mutuelle à ses partenaires occidentaux, portant notamment sur l'arrêt de l'extension de l'Alliance militaire. Mais cette demande a été jugée irrecevable par ceux-ci.

Commentant les réponses de Washington aux propositions russes, le ministère russe des Affaires étrangères a déploré le manque de considération apporté par les Etats-Unis aux points que Moscou juge essentiels, Washington préférant, selon lui, les ignorer pour faire des propositions «visant à créer des avantages pour eux-mêmes et leurs alliés au détriment des intérêts de sécurité de la Russie».

Outre la non-expansion de l'Alliance atlantique, la Russie réclame également des garanties juridiques sur le retrait d’Europe centrale, orientale et des pays baltes des troupes et armes américaines.

«En l'absence de disposition de la partie américaine à s'entendre sur des garanties juridiques fermes pour notre sécurité [...] la Russie sera forcée de réagir, notamment par la mise en œuvre de mesures à caractère militaire et technique», a prévenu la diplomatie russe, soulignant cependant, à toutes fins utiles, qu'«aucune "invasion russe" de l'Ukraine, qu'annoncent depuis l'automne dernier des responsables américains et leurs alliés, n'a lieu et n'est prévue».

L'OTAN, vestige de la Guerre froide

Créée en pleine Guerre froide en 1949 à Washington, l'OTAN a fait face durant de nombreuses années au Pacte de Varsovie — une alliance militaire dirigée par l'URSS et dissoute en 1991.

Elle a par la suite continué à s'étendre (en intégrant notamment les pays baltes) jusqu'aux frontières de la Russie, où elle mène régulièrement des exercices militaires.

L'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN constitue, pour Moscou, une «ligne rouge» à ne pas franchir. S'exprimant sur le sujet dans une interview donnée à CNN et diffusée le 16 janvier, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait qualifié l'OTAN d'«arme de confrontation» et non de paix, insistant sur la «menace» que constitue cette extension de l'Alliance militaire, non seulement pour la Russie mais également pour l'ensemble de «l'architecture de la sécurité européenne».

En observant, à propos du cas ukrainien, qu'«au début, il n'y avait que des mots», le porte-parole du Kremlin a constaté qu'«avec le temps, nous avons assisté à l'invasion progressive de l'OTAN sur le territoire ukrainien», sous la forme, selon lui, de l'envoi d'instructeurs militaires et d'armes, tant défensives qu'offensives.

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