Meta dépense 90 millions de dollars pour clore des poursuites sur la confidentialité de ses données

- Avec AFP

Le logo de Meta le 4 février 2022© Kirill KUDRYAVTSEV
Le logo de Meta le 4 février 2022 (illustration)
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La maison mère de Facebook et Instagram a accepté de payer 90 millions de dollars pour mettre fin à des poursuites judiciaires. La société était accusée d'avoir traqué ses utilisateurs sur internet, même quand ceux-ci étaient déconnectés de Facebook.

Meta, la maison mère de Facebook et Instagram, a accepté de payer 90 millions de dollars pour mettre fin à des poursuites judiciaires dans une énième action de groupe pour non-respect de la vie privée des utilisateurs. «Trouver une résolution à ce dossier, vieux de plus de dix ans, est dans le meilleur intérêt de notre communauté et de nos actionnaires. Nous sommes contents de le clore», a déclaré le 15 février Drew Pusateri, un porte-parole de Meta contacté par l'AFP.

Le géant des réseaux sociaux était accusé d'avoir suivi à la trace des utilisateurs dans leur navigation sur internet, même après leur déconnexion de la plateforme, pour récolter des données à des fins de ciblage publicitaire. L'accord soumis le 14 février pour approbation auprès d'une cour californienne prévoit que les 90 millions soient versés aux plaignants qui prouveront qu'ils ont été affectés par ce pistage. Meta s'engage aussi à isoler et détruire toutes les informations personnelles concernées, récoltées en 2010 et 2011.

Selon la plainte, Facebook utilisait des «cookies» (traceurs informatiques), installés dans les navigateurs par Facebook, pour enregistrer des visites sur d'autres sites web. Par exemple, le réseau social savait qu'un utilisateur, même hors-ligne, était connecté à d'autres sites quand ceux-ci comportaient des boutons «Like» – contenant du code de la plateforme au pouce en l'air, donc. Ce problème a été réglé de longue date et n'est plus d'actualité aujourd'hui, assure Meta.

Le groupe américain, comme son voisin et concurrent Google, est accusé de nombreux maux par les régulateurs américains, européens et d'autres pays. Leur recours aux cookies, notamment, est jugé de plus en plus problématique au regard du respect de la confidentialité des personnes en ligne. Les deux géants mondiaux de la publicité numérique assurent travailler à des technologies alternatives pour répondre à ces inquiétudes, mais aussi satisfaire les besoins de leurs clients, les annonceurs, en termes de ciblage publicitaire ultra fin et à grande échelle.

En 2020, Facebook avait accepté de débourser 650 millions de dollars pour mettre fin à un litige sur la protection de la vie privée qui l'opposait à 1,6 million d'utilisateurs. Un avocat de Chicago avait lancé des poursuites contre la plateforme en 2015, alléguant qu'elle avait recueilli illégalement des données biométriques pour identifier des visages. Au cours du procès, il était apparu que Facebook stockait des données biométriques sans le consentement des utilisateurs, en violation de la loi de l'Illinois.

Le réseau social, déterminé à redorer sa réputation ternie par de nombreux scandales, a décidé en novembre dernier de se passer de la reconnaissance faciale.

Les nuages s'accumulent autour du groupe fondé par Mark Zuckerberg

Le géant des réseaux sociaux est au cœur de nombreuses polémiques. En 2019 et 2020 déjà, la Commission irlandaise pour la protection des données (DPC), pays où est basé le siège européen de Meta, avait épinglé Instagram sur l’utilisation des données d’utilisateurs mineurs. Une injonction avait d’ailleurs été émise le 20 septembre 2020, intimant à Meta de ne plus transférer de données de ses utilisateurs vers les Etats-Unis. 

Le 5 octobre 2021, devant une commission sénatoriale aux Etats-Unis, l'ex-salariée américaine de Facebook Frances Haugen a accusé le groupe d'être à l'origine de plusieurs dérives et avait appelé à une meilleure régulation du réseau social par le Congrès des Etats-Unis.

En janvier, une coalition d'Etats américains a déposé une nouvelle version d'une plainte judiciaire accusant Google et Meta d'avoir passé en 2018 un accord illégal visant à asseoir leur domination sur le marché de la publicité en ligne.

Le 3 février, Meta a connu une chute historique à la Bourse de New York, perdant plus d'un quart de sa valeur et effaçant plus de 230 milliards de dollars de valorisation, du jamais vu dans l'histoire de Wall Street. Le géant des réseaux sociaux, qui pour la première fois de son histoire a perdu des utilisateurs en Amérique du Nord, avait dévoilé, après la clôture, un profit en baisse au quatrième trimestre et une perspective de croissance ralentie au premier, au grand désarroi des investisseurs.

Enfin le 7 février, le quotidien britannique City A.M. avait révélé que la société Meta étudiait la possibilité de fermer Facebook et Instagram en Europe en raison de son refus de se plier à la réglementation sur la protection des données personnelles. «Nous n’avons absolument aucune envie et aucun projet de nous retirer de l’Europe», a néanmoins assuré un porte-parole auprès du Parisien.

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