Rien de «politique» : à Moscou, Macron est resté à distance par refus d'effectuer un test PCR russe

Vladimir poutine et Emmanuel Macron lors de leur entretien à Moscou, le 7 février 2022. Source: RT France
Vladimir poutine et Emmanuel Macron lors de leur entretien à Moscou, le 7 février 2022.
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Le Kremlin a confirmé que Vladimir Poutine et Emmanuel Macron s'étaient tenus à plusieurs mètres de distance lors de leur rencontre pour des raisons sanitaires. L'entourage de Macron évoque de son côté des craintes liées à... l'ADN du président.

Lors de la visite qu'a rendue le président français Emmanuel Macron à son homologue russe Vladimir Poutine à Moscou le 7 février pour discuter notamment des tensions autour du dossier ukrainien, la distance à laquelle se tenaient les deux chefs d'Etat – notamment la taille impressionnante de la table aux extrémités de laquelle ils étaient assis – a suscité interrogations et commentaires.

L'explication est en réalité d'ordre sanitaire : Emmanuel Macron a refusé la demande russe de se soumettre à un test PCR lors de son arrivée à Moscou, et a par conséquent dû se plier aux règles de distanciation sociale anti-Covid-19 en vigueur. 

Une information confirmée en ces termes par le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov : «Dans certaines situations, Poutine communique directement avec ses invités [...] Dans dans d’autres cas, ils mènent des négociations assis à table – sur le côté long ou sur le côté court – et cette distance est d’environ six mètres. Cela est vraiment dû au fait que certains dirigeants suivent leurs propres règles et qu’ils ne veulent pas interagir avec le pays hôte en termes d’échange de tests. Nous comprenons cela, c’est une pratique internationale normale. Mais dans ce cas, un protocole de mesures supplémentaires est appliqué pour protéger la santé de notre président et de nos invités [...]».

Il n’y a pas de politique là-dedans, tout le monde est compréhensif face à cela

«Si les médecins infectiologues des deux pays interagissent et que des tests mutuels sont effectués, il est alors possible d’éviter les restrictions en tant que telles et d’effectuer un contact direct», a encore souligné Dmitri Peskov, avant d'affirmer qu'il n'y avait «pas de politique là-dedans» et de répondre par l'affirmative à une question lui demandant si Emmanuel Macron avait décidé «de ne pas passer le test avec les médecins russes du Kremlin».

La présidence française inquiète que la Russie «mette la main sur l'ADN» d'Emmanuel Macron ?  

«Nous savions très bien que cela signifiait pas de poignée de main et cette longue table. Mais nous ne pouvions pas accepter que [les Russes] mettent la main sur l'ADN du président», a déclaré une source proche d'Emmanuel Macron à Reuters. L'Elysée a, de son côté, plus tard justifié auprès de l'AFP cette position en indiquant que «les conditions protocolaires permettant un entretien entre les deux chefs d'Etat avec une distanciation moindre (contact avec serrage de mains et table plus petite) imposaient un protocole sanitaire qui ne nous paraissait ni acceptable ni compatible avec les contraintes d'agenda qui étaient les nôtres». «Nous avons choisi l'autre option proposée par le protocole russe», a souligné l'entourage du président français.

Une autre source affirme que le président français avait réalisé un test PCR avant son départ, puis un test antigénique fait par son propre médecin une fois arrivé en Russie. «Les Russes nous ont dit que Poutine devait être maintenu dans une bulle sanitaire stricte», a déclaré cette deuxième source à l'agence de presse.

S'il avait accepté de se soumettre à ce test de dépistage du Covid-19, le président français aurait effectivement été autorisé à s'approcher de son homologue russe, comme ce fut par exemple le cas du président argentin Alberto Fernandez le 3 février, ou de son homologue kazakh Kassym-Jomart Tokaïev ce 11 février. 

Lors des visites du président iranien Ebrahim Raisi le 19 janvier et du Premier ministre hongrois Viktor Orban le 1er février, l'imposante table de 6m de long a également été utilisée. Selon Isabelle Lasserre, correspondante diplomatique au Figaro, ce dernier aurait accepté le PCR mais l'un des membres de son équipe ayant été testé positif, le maintien des distances était de rigueur. 

Les mesures sanitaires ont été considérablement renforcées au Kremlin depuis le début de la pandémie de Covid-19. Les journalistes sont soumis à plusieurs tests de dépistage avant les conférences de presse et Vladimir Poutine, 69 ans, s'affiche régulièrement à plusieurs mètres de distance de ses hôtes.

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