Le Pentagone souhaite étudier le problème des «dommages collatéraux» liés à l'usage de drones

drone, Etats-Unis, dommages collatéraux© Massoud Hossaini Source: AP
Un drone américain, le 13 juin 2010, en Afghanistan (image d'illustration).
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Le Pentagone désire se pencher sur le problème des «dommages collatéraux» des frappes de drones, euphémisme pour parler de la mort de civils. Un «centre de protection des civils» est à l’étude, selon une note du secrétaire étasunien à la Défense.

Le secrétaire étasunien à la Défense Lloyd Austin, envisage de créer un «centre d'excellence pour la protection des civils» afin de réagir aux «enseignements tirés des frappes de drones» et de normaliser à la fois le signalement des frappes et l'indemnisation des victimes, a-t-il révélé dans un mémo adressé le 27 janvier aux membres du personnel du Pentagone.

Le sous-secrétaire à la Défense et d'autres services ont reçu le mémo avec pour instruction de répondre dans un délai de 90 jours en faisant part de leurs idées sur la manière de réduire les décès de civils à l'avenir. Ils ont été chargés de créer une approche uniforme entre les divisions du département la Défense sur la façon dont les frappes de drones faisant des victimes civiles seront examinées et rendues publiques.

Une sous-évaluation des victimes civiles pointée du doigt dans une étude

Le Pentagone est depuis longtemps accusé – tant à l'international qu'au niveau national – de faire preuve d'indifférence à l'égard de ce que l'on appelle communément les «dommages collatéraux», c'est-à-dire les civils tués, qui le sont aujourd'hui principalement dans des attaques de drones. 

La RAND Corporation – un groupe de réflexion ayant des liens étroits avec l'armée étasunienne – a fait savoir dans une étude récente que «des milliers de civils innocents en Afghanistan, en Irak et en Syrie» avaient trouvé la mort dans des frappes de drones américains depuis le début de la «guerre contre le terrorisme» en 2001, notant que les opérateurs de drones n'avaient pas toujours reconnu ou signalé leurs «erreurs».

Non seulement les estimations du nombre de victimes civiles fournies par le département de la Défense des Etats-Unis sont «beaucoup trop faibles» pour être réalistes, mais elles sont également «préjudiciables à sa crédibilité», a ainsi estimé Michael McNerney, chercheur principal à la RAND. Il a souligné à ce propos que les estimations indépendantes du nombre de morts civils en Syrie en 2019 allaient de 490 à 1 118, tandis que le chiffre avancé par le Pentagone n'était que de 21 décès.

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