La Pologne débute la construction d'un mur de protection à la frontière avec la Biélorussie

Des gardes-frontières polonais patrouillent le long de la frontière entre la Pologne et la Biélorussie le 25 janvier 2022© Wojtek RADWANSKI Source: AFP
Des gardes-frontières polonais patrouillent le long de la frontière entre la Pologne et la Biélorussie le 25 janvier 2022 (image d'illustration).
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La Pologne a commencé le 15 janvier la construction d’une nouvelle barrière à sa frontière avec la Biélorussie dans le but d'empêcher l'entrée sur le territoire polonais de migrants illégaux.

La Pologne a démarré le 25 janvier la construction d’une nouvelle clôture à sa frontière avec la Biélorussie. La barrière a pour but d'empêcher l'entrée sur le territoire polonais de migrants illégaux. «Les chantiers ont été remis ce mardi [25 janvier] aux conducteurs», a déclaré à l’AFP une porte-parole des gardes-frontières, la capitaine Krystyna Jakimik-Jarosz.

Cette dernière n'a pas donné plus d'informations quant au lieux exacts des travaux. La porte-parole s'est justifiée en affirmant que «les services biélorusses n’attendent que cela pour y envoyer des groupes de migrants, donc, pour des raisons de sécurité, on n’indique pas les endroits précis». La porte-parole a également précisé que la barrière sera longue d’environ 186 km, soit près de la moitié de la longueur totale de la frontière de 418 km, et haute de cinq mètres et demi. Selon l'AFP, le nouveau mur coûtera environ 353 millions d'euros et doit être achevé au mois de juin prochain.

La porte-parole a insisté sur la nécessité d'une barrière plus sophistiquée qui sera équipée de caméras et de détecteurs de mouvement. «La clôture provisoire [en fil barbelé] nous a déjà bien aidés, car elle nous donnait le temps de nous préparer pendant qu'un groupe de migrants s'apprêtait à attaquer, à s'ouvrir un passage, le temps de mobiliser assez des moyens et de personnel pour l'en empêcher», a-t-elle expliqué, toujours citée par l'AFP.

La Pologne a été critiquée par des ONG pour sa politique de refoulement, qui consiste à reconduire les migrants interpellés à la frontière et les pousser à retourner à la Biélorussie. Une politique qui dans les faits a abouti à laisser de nombreux migrants bloqués entre les deux pays, dans des conditions difficiles et à la merci du froid. 

Le gouvernement polonais doit également faire face aux critiques des défenseurs de l'environnement qui redoutent des conséquences néfastes pour la faune et la flore de la zone forestière à la frontière. Sur cette question, un porte-parole des gardes-frontières polonais cité par l'AFP s'est voulu rassurant. «Nous ferons tout pour que les dommages pour l'environnement et les animaux soient réduits autant que possible», a-t-il déclaré.

La position ambiguë de l'UE

Si l'Union européenne a apporté son soutien à la Pologne et critiqué fermement la Biélorussie, elle a par contre refusé de financer la construction du mur de protection. Pour sa part, le gouvernement polonais a refusé la demande de Frontex, l'agence européenne des frontières, de participer aux patrouilles le long de la frontière. Le gouvernement polonais a aussi fait voter une loi qui autorise le refoulement des migrants illégaux même s'ils comptent faire une demande d'asile.

La Lituanie voisine a, elle aussi, démarré la construction d'une barrière de barbelés à sa frontière avec la Biélorussie pour réduire les flux de migrants. Le projet se chiffrerait à quelque 152 millions d'euros. La fin du chantier est prévue pour septembre 2022

L'UE, et avec elle la France, accusent la Biélorussie de mener une «guerre hybride» en acheminant délibérément les migrants aux frontières de l'Union, en délivrant des visas et en affrétant des vols, pour se venger des sanctions imposées après l'élection controversée d'Alexandre Loukachenko en 2020, ce que Minsk dément. L'UE a par ailleurs fait savoir le 15 novembre qu'elle entendait prendre «dans les prochains jours» des sanctions contre l'Etat biélorusse. De son côté, Minsk pointe du doigt une instrumentalisation par Varsovie, «prétexte» à de nouvelles sanctions.

Le 17 novembre dernier, le ministre polonais de la Défense avait averti que la crise migratoire «pourrait durer des mois, voire des années».

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