Tensions entre Pologne et Biélorussie : Macron dénonce une «guerre hybride» aux frontières de l'UE
Evoquant sa vision de la présidence française du Conseil de l'UE, Emmanuel Macron a estimé que l'Europe devait pouvoir protéger ses frontières. Il a qualifié de «guerre hybride» les tensions migratoires apparues récemment à la frontière polonaise.
Prenant la parole au cours d'une conférence de presse ce 9 décembre il a présenté les trois axes («relance, puissance et appartenance») de la présidence française du Conseil de l'UE, il a aussi abordé la crise migratoire qui a éclaté récemment à la frontière polono-biélorusse.
«Nous devons passer d'une Europe de coopération à l'intérieur de nos frontières à une Europe puissante dans le monde, pleinement souveraine», a fixé comme objectif le président de la République. «Une Europe souveraine, c'est être capable de protéger nos frontières», a-t-il poursuivi avant d'utiliser le terme de «guerre hybride» pour évoquer les récentes tensions à ces frontières.
Il a par la suite appelé à «harmoniser les règles en matière d'asile et d'accompagnement des réfugiés ou des migrants», mettant en garde contre le manque de coopération entre les Etats membres.
Des milliers de migrants ont afflué ces dernières semaines à la frontière biélorusse pour tenter de rejoindre l'Union européenne via la Pologne mais en ont été empêché par les garde-frontières. Varsovie a accusé Minsk d'instrumentaliser cette crise, ce que démentent les autorités biélorusses, qui dénoncent de leur côté les méthodes employées par les forces polonaises à l'égard des réfugiés.