Covid-19 : les stades de football fermés aux personnes non-vaccinées en Italie
A compter du 6 décembre, les stades de football en Italie seront fermés aux personnes non-vaccinées contre le Covid-19. Une mesure qui s'inscrit dans le durcissement des restrictions sanitaires décidé par le gouvernement italien le 24 novembre.
Parmi les mesures sanitaires que le gouvernement de Mario Draghi a souhaité durcir le 24 novembre se trouve notamment l'impossibilité pour les personnes non-vaccinées d'accéder aux stades de football, comme l'a rapporté La Repubblica le 24 novembre. Une mesure non sans conséquences quand on connaît la culture importante du calcio en Italie.
Les stades italiens seront fermés aux non-vaccinés dès le 6 décembre. Un test négatif ne suffira plus pour entrer dans les enceintes sportives. pic.twitter.com/kNBfcvARVu
— FrSerieA (@FrSerieA) November 24, 2021
Un test négatif ne sera en effet plus suffisant pour les tiffosi souhaitant assister à un match, que ce soit en extérieur ou en intérieur, dans les arènes ou les installations sportives. La mesure sera en vigueur du 6 décembre 2021 au 15 janvier 2022. Les jauges resteront à leur capacité actuelle, même si les régions passent dans les zones jaune ou orange, selon le code couleur en vigueur en Italie indexé sur la circulation du Covid-19.
Le fameux «super green pass», réservé aux seules personnes vaccinées et à celles guéries depuis moins de six mois du Covid-19, sera également nécessaire pour l'accès aux gymnases et piscines couverts et pour tous les sports en salle. Il sera requis pour l'accès aux douches comme aux vestiaires des installations sportives, sauf pour les accompagnateurs des personnes dépendantes, qu'il s'agisse de personnes handicapées ou de jeunes enfants. Le pass sanitaire sera aussi obligatoire pour l'accès aux clubs et aux sports de base. Pour ceux qui ne sont pas vaccinés, il ne reste que la possibilité de pratiquer des sports de plein air.
Matteo Salvini de plus en plus isolé au sein de la Ligue ?
La Ligue de Matteo Salvini, généralement prompte a exprimer des désaccords sur la politique sanitaire du gouvernement dont elle fait partie, est quant à elle engluée dans des dissentions internes et n'a pas encore réagi d'une seule voix aux mesures nouvellement annoncées. D'après Il Fatto Quotidiano, le fait d'avoir soutenu au Parlement toutes les mesures sanitaires, le premier green pass tout comme les diverses restrictions, aurait affaibli il Capitano au sein de sa formation. En juillet, il avait pourtant qualifié de «connerie» les distinctions entre vaccinés et non-vaccinés par le biais du pass sanitaire, puis approuvé les choix du gouvernement sur ce point, y compris le tout nouveau «super green pass».
Mario Draghi avait d'ailleurs lui-même évoqué d'éventuelles divergences au sein de sa majorité lors de sa conférence de presse le 24 novembre. «Ce qui semblait être des différences de positions devant le Conseil des ministres a ensuite disparu», a répondu Mario Draghi à une question concernant ces divergences.
L'unité du gouvernement «dans ses déterminations est importante [aussi] pour réparer cette situation de conflit entre ceux qui vaccinent et ceux qui ne vaccinent pas», a affirmé le président du Conseil italien. Il ne doit pas y avoir de «cessions ou de positions divergentes comme nous l'avons déjà vu tant de fois dans l'histoire italienne face à des phénomènes de grande importance sociale», a-t-il poursuivi.