Accusations, sanctions, ingérence : l'affaire Navalny, source de tensions entre Washington et Moscou
En août 2020, Alexeï Navalny était hospitalisé à la suite d'un malaise. Par la suite, des pays occidentaux ont sanctionné Moscou, accusant la Russie d'avoir empoisonné l'opposant russe. Notre correspondant à Washington revient sur cette affaire.
Il y a un an jour pour jour, le 20 août 2020, Alexeï Navalny était hospitalisé en urgence à Omsk (Russie) à la suite d'un malaise survenu dans un avion. L'opposant russe a été traité dans un hôpital d'Omsk, puis à Berlin, dont il est sorti sans séquelles.
Alexeï Navalny accuse le Kremlin d'avoir tenté de l'empoisonner – une version également défendue par plusieurs gouvernements, dont ceux de la France, des Etats-Unis et de l'Allemagne – ce que réfute Moscou. Rentré en Russie depuis, il a été placé fin février 2021 en colonie pénitentiaire après qu'un tribunal de Moscou a confirmé en appel la révocation d'un sursis prononcé en 2014, pour violations répétées des conditions de ce même sursis.
Ces 12 derniers mois, les Occidentaux – et notamment les Etats-Unis – ont adopté un certain nombre de sanctions anti-russes, invoquant l'empoisonnement présumé et l'arrestation d'Alexeï Navalny. La Russie a en outre dénoncé des actions d'ingérence occidentale dans le cadre de ces affaires. Notre correspondant à Washington Thomas Bonnet revient sur les tensions que celles-ci ont généré entre les Etats-Unis et la Russie.